Sud-Corée - 2003 (Old boy) |
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Genre
: Poulpe fiction
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Quel
est donc ce trauma qui afflige les jeunes réalisateurs coréens? Pour se faire, passez à la moulinette les scènes les plus violentes d'un Peckinpah, ajoutez de la virtuosité de réalisation d'un Tarentino, saupoudrez d'humour noir à la Kitano puis d'une pincée de lyrisme à la Anny Cordy. Dégeulez le tout sur les Gucci d'une de ces rombières de critiques ciné qui peuplent les projections presse. Plus d'une (ou d'un d'ailleurs) à dû quitter son siège, outré(es), lors de la présentation de Old Boy à Cannes. Des crachats gages d'une qualité indéniable en sus d'un Grand Prix du jury, lui, amplement mérité. Le postulat
de départ était plutôt prometteur. La bête
est relâchée dans la nature. Et où elle passe, les
dents ne repoussent pas. Pour mémoire, le tae kwon do (la voie
des poings et des pieds) est le sport national en Corée. Et c'est
évidemment ce qui saute littéralement à la face lors
du visionnage de Old Boy. Cette violence surbrutale des
corps qui s'entrechoquent est moins létale que les balles de 9mm
des justiciers hollywoodiens, mais tellement plus douloureuse qu'elle
rappelle à une humanité très crue et presque oubliée
dans le cinéma dit d'action. Les poulpes aussi sont crus, et vivants,
avant que la bête ne les déchiquette de ses crocs acérés.
Amis des mollusques céphalopodes et activistes de la SPA de tous
poils, s'abstenir. Heureusement,
le dentiste n'est pas dénué d'une certaine dose d'humour,
désamorçant ainsi le pénible de la consultation.
Malheureusement pour les plus sensibles de la gingivite et de la racine,
son humour est grinçant comme une craie blanche sur tableau noir. Malgré
quelques mauvaises intentions, quelques séquences outrancièrement
mémorables et une ostensible envie de bien faire, Old Boy
aurait mérité de passer à la postérité.
Pourtant, son côté un peu "show-off" peu aisément
agacer. Même si l'on est pas une de ces rombières de critiques
ciné qui peuplent aussi les magazines féminins. La scène
du commissariat laisse penser, à elle seule, que le jeune
réalisateur coréen Park Chan-wook Tarantino,
intronisé président du jury au dernier festival de Cannes,
à hésité à lui donner la palme d'or. On comprend
pourquoi. |
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Le
pour : l'ensemble |