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Genre
: film de poilus
Réalisateur : Jean-Pierre Jeunet
Scénario : Guillaume Laurant, Jean-Pierre Jeunet
Directeur de la photo : Bruno Delbonnel
Casting : Audrey Tautou, Gaspard Ulliel, Albert Dupontel,
Jodie Foster, Dominique Pinon, Clovis Cornillac, Marion Cotillard, André
Dussollier, Jean-Paul Rouve...
Musique : Angelo Badalamenti
Scénario
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*****
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Mise
en scène
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*****
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Photographie
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*****
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Acteurs
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*****
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Effets
spéciaux
|
*****
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Je
l'ai regardé il y a moins d'une semaine et pourtant je l'ai déjà
oublié en partie et de fait je sais pas trop quoi en penser. Il
me semble cependant que je l'ai apprécié, comme toutes les
réalisations de Jeunet d'ailleurs.
Mais modérément. Sûrement parce-que c'est son film
le moins personnel.
J'apprends qu'il est tiré du roman de Japriso
et cela explique surement mon scepticisme relatif.
Je dois par ailleurs reconnaître que j'y allais un peu à
reculons et que je n'étais pas pressé de le voir. Prescience
quand tu nous tiens.
Je ne saurais dire à quoi c'est dû. Peut-être que le
gavage médiatique de l'après Amélie Poulain
aura fini par me saouler. Que le traitement de la photo de Delbonnel
sur Un Long Dimanche commence à m'écœurer
aussi. Cette surcharge pondérale de filtres ocres et verts dont
souffre la péloche, pour bien marquer qu'on est dans la sphère
scénique, dans la fantasmagorie, bref au Cinéma...
Et puis bon,
la volonté affichée et trop ostentatoire de vouloir tirer
la larmichette au spectateur, je n'adhère jamais. Et dieu sais
que j'aime beaucoup Jodie Foster mais c'est
comme les montées de violons atonales
dans les films d'horreur. Je ne marche pas et ça me surprend rarement.
-Mais dis donc, au final tu l'as pas tellement aimé ce film
toi...
Reste que
c'était couillu à lui de rembaucher la miss Tautou, ou vaguement
calculateur si j'étais d'humeur mesquine. Reste aussi que la comparaison
est inévitable et que Audrey Tautou
va demeurer Amélie encore longtemps
dans l'imagerie collective. Je me rappelle même pas son nom dans
Un Long Dimanche...
Si.
Mathilde.
Mais c'est paske j'aime bien ce prénom.
Bref, Un Long Dimanche De Fiançailles ressemble
à un film de commande enrobé par Jeunet.
Encore!?
Et pourquoi pas.
Mais je préfère définitivement Jeunet
auteur. Quand il se lâche sur la réalisation. Au risque de
commettre des pêchers d'orgueil et des fautes de goût. Ca
rend son cinéma très humain malgré ses atours tout
artificiels.
Et surtout inventif. Ici, tout est trop téléguidé.
Le scénario n'est pas du tout surprenant. C'est ballot pour une
enquête. Fut-ce une enquête sentimentale (jeu de mot avec
quête sentimentale, ouais ho... ça va...).
Alors c'est sur, on va pas lui demander de refaire Delicatessen
ad vitam mais il ne s'agirait pas pour lui de pondre du sous-Amélie
Poulain à tous coups. Ou alors il fallait refaire appel à
Tiersen. Badalamenti
c'est du domaine réservé de Lynch.
Surtout pour l'utilisation qui en faite ici.
Par ailleurs,
il faut reconnaitre que cette dernière prod à la qualité
de tous les films de JP Jeunet, les vrais,
une très bonne direction d'acteurs. Et côté cast,
il y avait de quoi faire une dizaine de films.
Dommage mais c'en est dommage car vu la qualité de jeu, aucun des
innombrables acteurs qui peuplent le métrage ne tire réellement
son épingle, du jeu justement. Même que j'ai connu Albert
Dupontel meilleur et Allah sais que je l'aime aussi celui-là.
Il y a bien Tcheky Karyo qui hurle, et ça
en revanche, j'adore. Mais la nouvelle coqueluche masculine des médias
ciné français, je parle de Gaspard
Ulliel, non merci. Il est charmant, sûrement bon acteur,
mais présentement sa sous-interprétation de Forrest
Gump perdu dans les mêmes contrées hostiles que
le Soldat Ryan ne crée absolument pas
l'empathie. Alors forcement, l'autre là qui lui courre après
deux heures durant, ça fini par lasser. Le rôle de Kassovitz
était certainement mieux écrit et plus impliquant, mais
le fait qu'il soit un remarquable comédien n'y est certainement
pas étranger.
En définitive, un Long Dimanche De Fiançailles
n'est pas passionnant
(et chiant à écrire, trop long le Dimanche, les fiançailles
et surtout ce foutu titre), car la sensiblerie est trop patente et n'a
pas la subtilité présente dans Amélie Poulain,
et ce malgré la crudité de bon aloi des scènes martiales.
-Normal hé con! C'est pas le même film.
Mais... pourtant...
c'est le même réalisateur...
la même actrice principale...
Le même directeur de la photo... (urk)
La même histoire...
-Nan, là tu t'emballes. Et puis Woody
Halen fait toujours le même film j'te f'rais dire, ou presque.
Peut-être, mais c'est MA critique alors j'te merde vilain génie.
Et puis j'avais prévenu que ça serait free-style attendu
que je sais pas trop quoi en dire de ce film.
Aswip'
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