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4 avril 2005 1 04 /04 /avril /2005 00:00

US - 2004 (The Life aquatic with Steve Zissou)




Genre : Rêve de gosse
Réalisateur : Wes Anderson
Scénario : Wes Anderson - Noah Baumbach
Directeur de la photo : Robert D. Yeoman
Casting : Bill Murray, Owen Wilson, Cate Blanchett, Anjelica Huston, Willem Dafoe, Jeff Goldblum, Noah Taylor
Musique : Seù Jorge - Mark Mothersbaug

Scénario
****
Mise en scène
****
Photographie
***
Acteurs
*****
Effets spéciaux
***

Non la vie aquatique n'est pas un prochain film documentaire en vogue
ou l'on évolue parmi les flots et observant l'intimité des
océans ou des rivières.

Non non non...

C'est un film sorti sur les toiles réalisé par Wes Anderson,
auteur du précédent Famille Tennenbaum, avec un casting reluisant
de tète d'affiches. Citons donc sans plus tarder Bill Murray, Owen Wilson,
Willem dafoe, Cate Blanchett, Jeff Goldblum, Angelica Huston. Certes, un film avec un casting si important mérite qu'on se demande si ne s'agit pas d'un film-tuning d'acteurs.

Une fois de plus plus, non.

La vie aquatique est une fantaisie, l'histoire d'un rêve de gosse, le conte d'une innocence, les aventures du capitaine Zissou et de son team (le team Zissou) arpentant les océans à la poursuite du requin jaguar. Personnage farfelu inspiré du commandant Cousteau, Steve Zissou, incarné par un Bill Murray excellant dans le rôle du cynique désabusé, est le capitaine grognon d'une équipe à la dérive qui survit en tournant des films documentaires sur le monde aquatique. Résolument kitsch et décalés, les reportages donnent le ton du film car "la vie aquatique" est présenté tel quel, un reportage ; et
de surcroît le dernier des reportages du team Zissou. Le reportage de la dernière chance, l'ultime épopée, Steve Z. vogue parmi les éléments et son équipage, usant de son cynisme et d'humour au cinquième degré pour ne pas croire en la fin de sa carrière et des ses rêves. Et c'est peut-être là que
se trouve l'écueil du film si on peut considérer qu'il y en ai un. Il survient dans le sens de l'humour et le décalé qui peut ne pas séduire ou capter l'attention. Et pour le coup, c'est le spectateur qui s'en va à la dérive. Mais le parti est pris, assumé et utilisé à très bon escient et c'est tant mieux. Le ton si personnel et enfantin est donné à cette équipe de scientifiques ayant perdu la foi dans le monde adulte et préférant vivre les moments simplement comme ils sont. Les acteurs composent à juste titre ce "team" et on se plaît à remarquer un Willem Dafoe incarnant un sympathique matelot du groupe B rêvant d'être dans le groupe A (ah, la soif de pouvoir de l'homme...) ainsi qu'une Cate Blanchett en journaliste (réellement) enceinte observant cette équipe d'un oeil extérieur, Jeff Goldblum en scientifique collêgue-ennemi hightech, de Steve Z.

Il faut souligner également la présence de Seù Jorge parmi l'équipage.
Remarqué en Manu le tombeur dans l'admirable La Cité de Dieu, il apparait comme un matelot-ménestrel-poseur de bombes et saupoudre le film de ses interprétations bossa-nova du répertoire de David Bowie donnant un ton si mélancolique et poétique à cette odyssée naïve. Il paraîtrait même que ces interprétations en portugais de son répertoire n'ont pas laissé Mr Bowie indifférent en invitant Seu Jorge à quelques dates de concert.

Mais qu'en est-il du monde aquatique ?


Et bien c'est celui que pourrait imaginer Steve Zissou. Celui d'un rêve,
de poissons qui n'existent pas, de couleurs et d'espèces étranges que l'on découvre étonné et amusé, loin d'une certaine réalité...

Vous pouvez donc embarquer à bord du "Belafonte" pour suivre le dernier reportage du team Zissou, suivre le capitaine et éviter les récifs du premier degré, vous découvrirez alors un film d'une richesse et d'une sensibilité enfantine vous ouvrant les portes d'un monde aquatique à la
sauce Zissou.

Yerom

Le pour : Un univers décalé et riche
Le contre :
Réservé aux amateurs d'humour à fort degré

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commentaires

A
Avoue que son petit short moule-moule t'as rendu toute chose. C'est ça d'avoir vécu trop longtemps au Teksas avec ton ami cowboy. Dans la même communauté d'esprit (auteuriste-intimiste-pince-sans-rire-un-brin-désabusé) je te conseille vivement Me, You and Everyone Else de Miranda July. Une petite perle du genre.
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E
Ce film c'est comme une rencontre de trottoir. Vous savez, lorsqu'en face de vous quelqu'un arrive à contre sens et sur la même trajectoire. Vous faîtes un pas sur un coté, et lui fais de même, du même coté. Hop, hop, deux trois pas pour rétablir la croisée des chemins mais rien n'y fait, vous êtes toujours face à face. Puis vient l'instant de la délivrance où chacun s'accorde, temporise, où l'un attend d'abord de voir ce que va faire l'autre avant de s'engager à son tour. Chacun prends alors son chemin et on garde en tête, le sourire en coin, un petit souvenir de cet instant farfelu et fugace.<br /> <br /> C'est pareil. Wes Anderson rencontre ses spectateurs qui ne savent pas sur quel pied danser. On croit saisir l'opportunité d'un chemin de conpréhension, on se dit "c'est une comédie", et on le retrouve face à nous, nous bloquant cette idée. Alors on pars ailleurs en pensant "non c'est une satyre", hop, hop, à nouveau bloqué, "un film à sketches ?", hop, "une performance ?", hop, hop.<br /> <br /> En fin de compte c'est un peu tout ça et c'est impossible à définir. Tout ce qu'on sait c'est qu'on savoure à la paille ce lait fraise avec des morceaux de fruits dedans mais aussi des copeaux de chocolat et un zeste de Téquila. On se laisse charmer par ce kitch si bien retranscris par les morceaux de synthé et l'incroyable son de Seu Jorge, bossanova bowie. Béatrice Ardisson n'en revient toujours pas.<br /> <br /> Petit coup de coeur pour Willem Dafoe.
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K
j'adooooore la musique au moment de l'assaut de l'hotel !! Une petite boite à rhytme bien efficace....<br /> Sans parler de Seu Jorge bien évidemment !<br /> Sinon le film est vraiment bien, décalé à souhait avec un tempo assez irrégulier qui souligne son étrangeté
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D
A voir et à revoir !!!
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A
J'en reste sans voix tellement ce réalisateur m'emeut...
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