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7 juillet 2005 4 07 /07 /juillet /2005 00:00

USA - 2004 (War of the worlds)


Genre : Docu animalier
Réalisateurs : Steven Spielberg
Scénario : David Koepp, Josh Friedman
Directeur de la photo : Janusz Kaminski
Casting : Tom Cruise, Dakota Fanning, Justin Chatwin, Miranda Otto
Musique : John Williams

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****


La fourmilière tient sa force du nombre de ses composantes. Elle peut ainsi harceler inlassablement le tamanoir allant jusqu'à assaillir les entrailles du prédateur en se frayant un chemin par son anus. Ce dernier, tout omnubilé par son impérieux appétit ne se verra même pas colonisé en live, à peine irrité par des doses infinitésimales mais exponentielles d'acide formique.
La fourmi est vraiment un insecte hyper balèze. Et le tamanoir un crétin.
Comme les aliens du 21è siècle du reste. On aurait pu supposer que des millions d'années lumières d'avance technologique et la dissection des différentes saisons de X-files eût pu leur donner les clés d'une suprématie sans partage sur la planète bleue et ses habitants. Toujours faire des tests sanguins avant exploitation. C'est la base du Guide du Colonisateur Intergalactique.
-
Même les créateurs de South Park et leur mythique sonde anale savent ça.
C'est dire.

Mais c'était sans compter sur le super scientologue de service.
Reconnaissons toutefois l'audace des scénaristes de La Guerre Des Mondes. Car d'habitude, le sciento de service est un binoclard paranoïaque dont la garde robe sens fort l'anti-mites pour cause de célibat prononcé. Chez Steven Spielberg il ne passe pas son temps à crier au loup. C'est un gosse beau marathonien confirmé et vêtu d'un blouson de motard du plus
bel effet. Et le fait qu'il ne possède pas de deux roues ne semble déranger personne. certes, pour rendre la gravure de mode un tant soit peu humaine, on peut toujours l'affubler d'une incapacité crasse à utiliser un quelconque appareil électro-ménager si ce n'est un micro-onde. Ca fera la farce pour planter sa déficiente figure de père du dimanche. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, sa fillette de 11 ans est gravement maternelle et son
fils de 17 un sombre idiot. Faut se les fader les marmots après les 3/8 sur le chantier.
-
Les petites joies des couples mono-parentaux de l'ère moderne.

Là dessus il manquait plus qu'une bonne invasion de criquets extra-agressifs et les lendemains qui chantent ne seront plus d'actualité pour un moment. Quand le coup du sort derrière la nuque se met de la partie, on se dit qu'on aurait mieux fait de rester au pieu avec un plateau télé. Le fiston habituellement amorphe et typique de la génération X larvaire se voit
soudainement pris d'accès patriotiques pour sauver l'axe du bien.
- Tout pour contrarier ce morveux.
Et v'la ti pas qu'au détour d'un énième pas de côté pour éviter un rayon plasma, on trouve refuge dans la cave du psycho moyen. Celui qui ne se remettra définitivement jamais des différents faillites pour apporter la démocratie dans le monde et qui développe de fait un goût pathologique pour l'auto-défense. Le mec il est hourdé de guns jusque dans son falzar mais n'en est pas rassurant pour autant. Son discours serait amusant si son regard intense n'invitait pas à la plus extrême prudence. Ne surtout pas regarder le fauve dans les yeux. Ajoutez l'obscurité et le manque de sommeil dû au non respect des nuisance sonores nocturnes des orthoptères belliqueux et on est pas sorti du terrier de l'autre doux dingue.
La météo n'est pas en reste.
- Quand rien ne va...

- Déception mon p'tit chat?
On peut dire ça. Spielberg s'en est pourtant tenu à la tâche qu'il s'était dévolu. faire un remake. Il faut reconnaître que sa version est assez proche de celle de Byron Haskin. Noire, ambitieuse, irritante. Le kitch est ailleurs et d'autant plus pénible qu'il n'est pas assumé. Il a allègrement pioché les (mauvaises?) idées de genre avec la (naïve?) ambition de faire sens.
Au moins dans Evolution, si on passait également par le scrotum, on exterminait les nuisibles à coup de shampoing, pas de grenades à plâtre. Question de moyens sans doute.
Malgré cette belle photo froide et cette volonté de réalisme poussé, Spielberg reste Steven et prend de plein fouet certains écueils dans ses choix narratifs. Notamment cette fichue et poussive propension à faire monter le violon. Chassez le naturel. Tom Cruise donne dans la justesse. A outrance. Dommage qu'il ne soit pas aidé par le scénario et qu'il doive
porter l'entreprise à bout de ses petits bras.
Bref, un film sur-réalisé et sous-écrit.
Et puis ses inévitables et inénarrables petits hommes verts. Pour quelqu'un qui prétendait vouloir suggérer plutôt que montrer. Il aurait été bien inspiré de s'y tenir. Comme Shyamalan.
La Guerre Des Mondes... Trop courte focale.
La bataille des mondes plutôt. La baston des mondes tout au plus.

Steven se paie un fantasme juvénile à coup de millions et de courtes visions. La guerre des mondes n'aura donc pas lieu. Espérons seulement que le fantasme de Peter Jackson sera King Size.


Aswip'

Le pour : le très bon début
Le contre :
après, les choses se gâtent

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commentaires

R
"Un film sur-réalisé et sous-écrit" : je pense que tout est dit dans cette phrase... Rien d'autre à ajouter après ça !
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C
J'aime pas Tom Cruise avant je savais pas pourquoi maintenant je sais parce qu'il est chiant!!! niveau de jeu zéro quand il a peur pour ses mômes il est chiant !!! quand il court dans une ville où tous les gens autour de lui se font désintégrer par le rayon qui vient du ciel (soit dit en passant on se demande carrément pourquoi lui il en réchappe à part qu'il est le  héros) il est chiant!! Les mecs je vous le dit en passant mais La guerre des mondes le bouquin est un grand bouquin un classique de la littérature de science fiction un de ceux qui lui donne ses lettres de noblesse, si l'adaptation est mal faite (madre mia avec cette fin à la con genre tout le monde survit dans une seule famille et c'est celle de Tom incroyable non ?????)  ça n'est en rien de la faute de celui qui a écrit ce bouquin qui n'a rien d'un vieux machin poussièreux. Mon conseil : il doit pas être trop cher sur Amazon ...
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E
Je viens de le voir. C'est étonnant comme Steven s'est placé le cul entre deux chaises. Vu la mise en route via la vaine et déjà desespérée mise en garde dictée par Sir Freeman en ouverture on sentait le Spielberg au taquet prêt à en découdre, à l'opposé d'un Pearl Harbor trainant sa première heure avant le grand spectacle. La suite, tout en impact sourd, très sourd, prolongeait cette bonne impression d'impuissance face à la menace. On sentait qu'on a allait pas la ramener, on espérait que ça allait être plus noir que du mazout. C'était bon mais ce fut court.<br /> <br /> Déjà, disséminées de ci et là les fissures s'arrétaient au pieds d'un Tom Cruise trop balèze pour parvenir malgré le monde à se faufiler en première ligne, toujours. Déjà et comme la fait remarquer un blognaute, les voitures s'écrasaient à moins d'un mètre du héro, sans parler du slalom entre les tirs ennemis... Au moins dans King Kong la poursuite plus qu'improbable des dinos paniqués parmi les marins fuyants (ou réciproquement) justifiait son vaste délire par l'atmosphère aventurière, propice à l'excès. Dans la Guerre des mondes, les propos sombres de fond sont parasités par des effets de spectacles pas toujours nécessaires... C'est très impressionnant mais ça détourne l'attention. On se croirait presque à la foire plutôt qu'oppressé. A ce petit jeu Tom a pas mal de cheat codes pour parvenir là où il veut sans trop de dégats. Vite à l'abri.<br /> <br /> Et pourtant y'a du bon qui laisse augurer que ça aurait pu le faire méchamment. La scène d'émeute autour de la caisse est sombre à souhait, bien glauque, évocatrice comme jamais du caractère "chacun pour sa gueule" en cas de crise majeure. Celle de la coline en jette un peu aussi. Celle de la rivière et son lot de cadavres a failli être excellente aussi, mais trop orchestrée à mon goût... Le principe de ne pas montrer l'ennemi et de ne pas savoir grand chose de l'ampleur des dégats était tentant. L'idée des rumeurs avait du bon. Tout autant que l'attention de rester vissé au sol, au même niveau que les réfugiés. Mais toutes les bonnes intentions sont balayées, on ne sait pas trop comment...<br /> <br /> Les intérieurs paraissent trop rassurants. Dès qu'on met les pieds dans une cave on ne risque plus rien. Même dans le premier Terminator on ne se sentait moins à l'abri dans les galeries souterraines, pourtant prévues pour se protéger de l'ennemi. Et que dire des envahisseurs trop visibles (ohhh encore des insectoïdes dérivées de l'univers de Giger, décidement ils sont à cours d'idée à Hollywood) qu'on a tout le temps d'examiner et de ne pas craindre, même quand ils s'immiscent chez vous. Les voilà ! Quest-ce qu'on fait ? Tranquille mimille, ils jouent avec le vélo. Même pas peur.<br /> <br /> Steven distille mal son temps. Il résume même en une phrase une situation qu'on a du mal à croire vu ce qu'on a à l'image. Qu'est ce qui s'est passé quand Tim Robbins raconte "Quelques semaines dans une cave et vos êtes prêt à vous rendre..." ? Qu'est ce qu'il raconte ? Ca fait combien de temps qu'ils sont là ? Tim et Tom n'ont pas de barbe à croire que la réserve de mousse à raser fut classée comme primordiale... C'est perturbant, j'étais pourtant convaincu qu'une journée à peine s'était écoulée...<br /> <br /> Et le reste, mouais, pas convaincant. Le fils et ses élans patriotiques n'amène pas grand chose, sinon le message qu'il y aura toujours un mec qui en a qui préféra se battre plutôt que de fuir. La claustro de la fille inutile sinon à justifier qu'à un moment la môme dévisse. La récolte d'humains dans des paniers à salade pour se faire avaler comme des suppos est même vilaine... Et La fin, en famille s'il vous plaît, achève toute idée que cette adaptation se voulait profonde. On apprécie la grand mère sortie tout droit d'une pub Kinder, avec petit polo en cachemire et une mise en pli bien blanche... Pour un peu on se croirait presque à la veille de thanksgiving prêt à dévorer une bonne dinde d'alien.<br /> <br /> Bon, c'est décidé, je suis déçu.
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C
-12/20-<br /> J'en ai marre de ces films avec la voiture qui vous tombe au raz des pieds pour vous dire "attention héros tu l'a échappé belle et toi aussi spectateur t'as vu ce qu'on peut faire comme effets speciaux"<br /> Pour un Spielberg j'attendais mieux. La debauche d'effet est une norme on dirait. La sensibilité se perd. Ce qui a fini de m'achever c'est de voir les "martiens". La menace n'est t'elle pas plus terrifiante quand on ne peux lui mettre un visage? Et cette fin mieleuse, c'est presque a en rire.<br /> <br /> Mais sinon ca reste un bon film a pop :)
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Y
Ouais assez d'accord avec cet avis.<br /> <br /> Y'a tout de même une réalisation à grande échelle, des plans plongeant dans l'action, des effets spéciaux efficaces.<br /> par contre c'est vrai que j'ai été déçu par une certaine et éternelle revirement à la fin. Comme si Steven se lançait en courant pour sauter et passer au dessus d'un trou mais au dernier moment change et préfère le contourner.<br /> <br /> Ainsi le film catastrophe devient miêvre et trop facile d'accès. Même pas dramatique et la petite famille va pouvoir se retrouver autour d'un bon roti de veau pommes vapeur après cette petite chicane entre espèces. Pourtant, l'idée d'un film dramatique voire catastrophe est d'être confronté au pire...<br /> <br /> C'est bien connu, dans les films catastrophes, on dézingue tout le monde entier, sauf la famille...<br /> <br /> Enfin, ce film vaut le coup d'oeil sur un grand écran avec un bon son parce que visuellement, c'est yeah.<br />
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