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23 mars 2005 3 23 /03 /mars /2005 00:00

USA - 2003 (The Passion of the Christ)


Genre : vomi
Réalisateur : Mel Gibson
Scénario : Mel Gibson, Benedict Fitzgerald
Directeur de la photo : Caleb Deschanel
Casting : Jim Caviezel, Monica Bellucci, Maia Morgenstern
Musique : John Debney

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Je dirais suspect pour rester courtois et vais essayé de m'en tenir au film, à la forme, mais je sens déjà que ça va pas être évident. J'ai le mauvais génie qui pointe et crains de déjà déborder sur le fond, pas plus tard que maintenant... et merde...
tans pis.
Scorcese nous avait gratifié d'une certaine vision de la vie du Christ il y a quelques années, qui avait, en son temps, créée son lot de débats et de débordements (2 cinés parisiens plastiqués). On ne peut cependant pas nier les talents du réalisateur italo-américain. Et même si rien ne m'avait
particulièrement choqué dans sa Dernière Tentation, je peux concevoir que certains l'ai été. Pensez donc, Jésus chez les putes! Shocking!
De là à plastiquer des salles de cinés... ce fameux poids des images...

Le film de Mel Gibson ne mérite juste pas l'attention qu'on lui prête et par voie de conséquence la pub qui lui est faite. Parce-que ce n'est en définitive rien de plus qu'un bien mauvais et vilain film.
Si son intention était de montrer le martyr du Rédempteur comme je l'ai entendu le dire, alors il est salement passé à côté. Il aura tout au plus réussi dans son entreprise de réalisation d'un film gore bien bourrin. Dans le genre, j'ai préféré Brain Dead. Vachement plus drôle.
Car les innombrables ralentis qui truffent les scènes violentes de cette Passion m'ont semblées bien plus insupportables que les scènes elles même. Je trouve le procédé obscène. Quand Gaspar Noé filme une scène de viol dans Irréversible, il le fait sans far, caméra statique, sans de violons à la con. Juste avec l'atrocité de l'acte pour décor. Pas d'esthétisation de merde. Et cela fonctionne horriblement. Alors quand la Bellucci, sur divers plateaux télé, sort que c'était Bamby à côté du film de Gibson, je trouve la force de vente
malhonnête. L'emballage ne rattrape pas tout.
Certes, il ne faut pas trop en demander à un réalisateur américanostralien limité. Mais il devrait être interdit par décret aux mauvais réals d'utiliser le ralenti comme unique recours dramaturgique. C'est bon pour les films d'actions. Pas quand on prétend véhiculer un message christique tel que "je prends sur moi le poids des pêchés du monde". Et pour le coup, c'est son film qui devient pesant et lourd.

-Et le fond alors?
Hé bien, génie malin, il n'y a pas de discussion possible.
On pourra toujours opposer qu'il y a les bons et les méchants de tous les points de vues. Effectivement, il y a les vilains pharisiens qui pour des raisons politiques feront tout pour se débarrasser du gêneur et les femmes juives qui pleurent sur le chemin du calvaire. Il y a ces gros bœufs de soldats romains en charge de la flagellation et la femme du consul pleine d'une compassion dégoulinante. Tout cela est bien dans la tradition judéo-chrétienne : manichéen au possible. On est en gros dans le cahier des charges.
Là où ce film est dangereux, c'est dans son montage. Tout truffé de flash-backs prosélytes qu'il soit, la parole du Christ y est réduite à du message positiviste digne des pires pub Nike, dans un format tout aussi court. Cela est complètement annihilé par une complaisance à faire de l'image esthétichoc. Bref, à traiter la mort de Jésus dans la même veine que celle de William Wallace, on prend rapidement parti dans l'identification des méchants de service, dans leurs stygmatisation. Ils sont pourvu de nez crochus et sont avides de pouvoir. Et même si cela s'avère physiologiquement exact et historiquement probable, et pour peut qu'on y croit, il sera difficile à certains esprit balourds de faire la part des choses. Surtout compte tenu de la situation internationale actuelle. Le raccourci vers des sentiments anti-sémite est pentu.
D'autant que ce film crasseux bénéficie d'une caution de poids, puisqu'il s'appuie sur une certaine Bible, un ouvrage très en vogue outre-Atlantique,
et qu'il s'offre un certaine caution "historique" du fait de l'emploi de l'araméen et du latin.

A savoir, donc, que Mel Gibson est le digne rejeton d'un catholique intégriste avant la vision de cette merde. Qu'il s'est entouré de conseillés tout aussi fachos pour la préparation au tournage. De ceux-là même qui lynchaient du nègre et autres métèques il y a quelques décennies. Assez ignorant et con donc pour s'attaquer au Livre, et d'autant plus dangereux qu'il n'est pas impossible qu'il le fasse en toute bonne foi. Gerbant.

je ne m'étendrais même pas sur tous les passages qui m'ont parut grotesques à pleurer et ne parlerais pas ici de la performance de Jim Caviezel.

-Mais pourquoi est-il aussi méchant?
Parce-qu'il est énervé.

Aswip'

Le pour : des clous
Le contre :
Mel Gibson réalisateur

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commentaires

S
Tout a fait d'accord. le + marrant étant la polémique rencontrée par le film ( bouh il est pas bien ce film) et parallelement le succès remporté (plein de fois vu ).
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