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12 juillet 2005 2 12 /07 /juillet /2005 00:00

USA - 2002 (Mindhunters)


Genre : crottin en série
Réalisateurs : Renny Harlin
Scénario : Wayne Kramer, Kevin Brodbin
Directeur de la photo : Robert Gantz
Casting : Val Kilmer, Christian Slater, LL Cool J, Kathryn Morris, Eion Bailey, Clifton Collins Jr
Musique : Tuomas Kantelinen

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****


Deux petites poignées de jeunes profilers du FBI sont lâchés sur une base d'entraînement de l'armée désertée pour le week-end et entourée d'eau. Ces insulaires volontaires vont devoir se démerder avec leur bites et leurs couteaux pour résoudre quelques énigmes tordues afin de démasquer un ouf et ainsi obtenir leurs galons.
- Une sorte de Lost allégé en somme.
Ou un Koh Lanta du pauvre.

Les psychopathes américains ne sont en rien menacés par le niveau de recrutement du Federal Bureau of Investigation, les apprentis y étant plus instables les uns que les autres. Un ou deux orphelins, un réparateur compulsif fan de Mac Guyver, Un hémiplégique accroc à son gun, une toxico du patch très à cran depuis qu'elle a arrêtée de fumer, une aquaphobe prononcée suite au viol par noyade de sa sœurette. Pas évident alors d'aller, la fleur au harpon, chasser le mérou. Les autres se croient très futés mais ne valent guère mieux. Ils auront, à défaut, tout lieu d'étudier les différentes manifestions de la paranoïa et ses mécanismes retors du fait que le tueur en question est "forcement" l'un(e) d'eux.
On est évidemment à des brasses de l'approche subtile et sensible du sujet d'un Manhunter de Michael Mann. Et pour cause, il s'agit de Mindhunters de Renny Harlin, l'artificier de la série B et d'un pathétique Driven ou autre putassier Exorcist : The Beginning. Le temps et le supense qui en découle ne sont donc pas les enjeux de Profession Profiler comme Renny Harlin s'évertue à vouloir en persuader le spectateur.

Comme à son habitude, Harlin donne dans l'entertainement primaire et frontal : scénario pré-chié, image aseptisée pour faire passer ses velléités trash, mise en scène inervé de sens. Ajoutez quelques seconds couteaux qui cachetonnent à pas cher (Val Kilmer, Christian Slater) et les producteurs banquent. C'est qu'il connaissent bien leur taf ceux-là.
Après avoir produit Resident Evil : Apocalypse ou Supect Zero on maîtrise grave les ficèles du retour sur investissement avec la sortie en dvd de ces petits monceaux de sous-culture. Une ou deux têtes d'affiches vivant sur un succès révolu depuis une quinzaine d'années dans la périphérie hollywoodienne, (Val Kilmer, Christian Slater) et le tour est joué. Joué aussi le spectateur s'il avait fait l'effort pour admirer ses anciennes gloires d'adolescence (Val Kilmer, Christian Slater) puisque la tenue du haut de l'affiche de ceux-ci est abusivement mensongère. Peur Bleue bis repetitas. Pas cher non plus le reste du cast, évoluant habituellement dans la série tv bon marché ou le rap cheap (LL Cool J en gros bras de service).
Quelques placements produits subliminaux, Diesel qui vend ses montres, Adidas qui vend ses montres.
- C'est un film suisse ou bien?
Comme dirait notre ami Tyler Durden : "ils ne le savent pas, mais ils l'ont vu".

Vu également tous ces petits détails qui pourraient éventuellement dynamiter toute vraisemblance et dont ne s'embarrasse guère Renny Harlin. Ainsi, un simple cadenas est le garant qu'un arsenal permettant d'envahir le Koweït ne tombe pas en des mains mal intentionnées. Il n'y a plus qu'à mettre un bon coup de latte dans la porte. Ou ces tuyaux apparemment si peux fonctionnels mais agencés de manière tellement providentielle qu'ils permettent d'échapper à une mort aussi atroce que certaine. Ou encore la présence inopinée d'un magasin de jouets au sein de ce complexe militaro-isolé de tout et bien utile aux penchants démonstratifs du psychopathe.
- T'es chiant, c'est un élément de décor, pour simuler une vraie ville dans laquelle s'entraîne les commandos bien sur.
Bien sur. On pourrait pinailler que les simulations de combats urbains se font en général avec des façades mais voilà un souci du détail que ne renieraient pas les meilleurs chefs décorateurs du 7ème art et qui honore l'administration militaire us. Pas étonnant qu'ils n'aient plus de quoi payer de gilets pare-balles dignes de ce nom à leurs vrais soldats.

Bref, tout cela sent méchamment le vite fait. Du clipesque décérébré qui voudrait marcher sur les traces des maîtres étalons du genre, Roland Hemmrich, Michael Bay. Mais Renny Harlin n'est qu'un petit tâcheron de la punchline pour téléfilm de deuxième partie de soirée estivale. Un dilettante du plan de coupe. Un éjaculateur précoce du retournement de situation.

Renny Harlin est l'Homme Pressé :
#On crache la nourriture
A ces yeux affamés
Vous voyez qu'ils demandent
Nous les savons avides
De notre pourriture
Mieux que d'la confiture
A des cochons(...)
Qui veut de moi
Et des miettes de mon cerveau
Qui veut entrer
dans la toile de mon réseau
Militant quotidien
De l'inhumanité
Des profits immédiats
Des faveurs des médias
Moi je suis riche très riche
je fais dans l'immobilier
je sais faire des affaires
Y'en a qui peuvent payer#
(Noir désir - 1996)


Aswip'

Le pour : débranche donc ton cerveau pendant 1h40
Le contre :
mal d'estomac, prends donc un Renny

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commentaires

A
héhé<br /> je te rassure, de toutes façons il est impossible de voir ce film sous son côté thriller vu que l'approche est complètement foireuse. Par contre, si tu le prend au bon degré, tu peux effectivement te surprendre à regarder une grasse comédie. Ou une grosse farce.<br /> Mais pour ça, c'est très vrai, il faut avoir du temps à perdre :-)
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Y
Yeah !<br /> impossible de voir ce film sur son coté thriller après avoir lu ton article fumant...<br /> <br /> Rien que pour rire, j'aimerai le voir. Mais j'ai pas le temps de rire.
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A
Un scénario alléchant, des acteurs tous aussi convaincants les uns que les autres (à noter l'excellente performance de Johnny Lee Miller et le regret de ne voir que très peu de temps Christian Slater et Val Kilmer), une ambiance stressante (une île dépourvue d'habitants), Profession profiler exploite à merveille toutes les caractéristiques d'un thriller efficace. Et quel efficacité ! Certes loin de posséder l'allure d'un Seven ou d'un Silence des agneaux, Profession profiler est un thriller de qualité dans lequel le suspens est terriblement angoissant. La philosophie du serial killer est plutôt recherchée et original (il agit selon les faiblesses et qualités de la personne ciblée) et l'intrigue est quant à elle haletante, tenant en haleine le spectateur jusqu'à l'impressionnant dénouement du film. Les crimes que commet le tueur, pour la plupart indirect, sont surprenants mais souvent choquants. La part psychologique du film joue une place importante tant par l'ambiance que par le procédé du tueur. Profession profiler se révèle comme un thriller de bonne facture, efficace et extrêmement bien ficelé. Dommage que les critiques et les recettes engendrées n'aient pas récompensées ce film comme il se doit.<br />
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E
Ahahahah j'me marre tout seul because le titre vient de me revenir. C'était "Au revoir, à jamais". C'est sympa comme annonce de divorce.
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E
Ce n'est que justice alors. Y'avait aussi cette histoire façon Nikita (enfin presque) où Geena était une tueuse façon kill Bill qui avait perdu la mémoire et qui s'était rangé histoire de fonder une vie de famille... Samuel L. Jackson avait accompagné l'insouciante blonde lors de cette belle performance. Je crois qu'il a confondu sa femme avec Jean Claude Van Damme.
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