AVERTISSEMENT : A TOUTE PERSONNE QUI N'AURAIT PAS ENCORE VU CE FILM ET QUI EN AURAIT L'INTENTION, NE LISEZ PAS CE QUI SUIT.
Explicit Lyrics.
Souvent blasé ou déçu, je ne suis que très rarement indigné par un film, ayant toujours à l'esprit qu'il ne s'agit en définitive que de cinoche et que tout cela est somme toute assez dérisoire. Ma dernière petite montée de sang date du pitoyable Catwoman de Pitof et la dernière grosse de la sinistre Passion de l'autre australopithèque de Gibson.
Pourtant, des bouses, j'en ai vu quelques-unes depuis. Et concernant Catwoman il n'y avait vraiment pas de quoi s'emballer tant la crotte était petite et sans conséquence autre que d'avoir eut l'impression de se faire entuber dans les grandes largeurs. Gageons que ce ne sera pas la dernière fois. Mais au sortir de la vision de L'Exorcist : the beginning, j'étais excédé comme rarement.
Comme on a pas d'ambition, ni le talent, ni l'intention de marcher sur les traces du chef d'œuvre de Friedkin, on va donner dans le gore. Pourquoi pas. N'importe comment et sans vergogne, là, ç'est mal.
Si encore, l'effet escompté était ne serait-ce qu'approché, à savoir, foutre les jetons aux spectateurs, je serais passé dessus, comme sur nombre de films de série z qui pullulent actuellement. Mais dans cette préquelle de l'Exorciste, ce n'est pas tant de voir un petit garçon se faire dévorer
par une meute de hyènes en images de synthèse (et plutôt en carton-pâte d'ailleurs) qui m'a chauffé, c'est que ce soit traité en plan séquence.
- on a dit GORE.
Non plus que cette vision m'ai choquée, il m'en faut plus, mais je trouve l'idée gerbante car complètement gratuite en l'occurrence dans le récit. Si au moins c'était correctement fait...
Idem pour la petite fille qui se prend une balle par un vilain nazi dans un camp de concentration. Et le choix de Sophie version trash qui suit cette scène est vraiment limite pour expliciter la perte de foi de l'ancien prêtre.
-t'es marrant, on a à faire au Diable quand même. Faut que ça gicle un peu.
D'ailleurs, on va l'interdire aux moins de 17 ans, comme ça on est peinard.
L'Amérique des touducteurs dans sa toute magnificence.
Il est hors de question de montrer un nichon aux moins de 17 mais des enfants qui se font dépecer, allons-y gaiement. Ainsi, quand la bonasse Izabella Scorupco tente de séduire le faux prêtre, ce sera à base de naissance de décolleté plongeant et faudra s'en contenter.
- non mais c'est pas un film de boules non plus...
De la bonne hypocrisie judéo-chrétienne pour un film qui manie de la sous culture religieuse et qui n'assume même pas.
- tu t'emballes pour rien. c'est pas un film d'auteur non plus.
Renny Harling est coutumier des réalisations pachydermiques (Driven, Peur Bleue, 58 Minutes Pour Vivre et survivre à toutes ces merdes) et en l'occurrence il s'est surpassé.
Pas étonnant alors qu'on ai vidé le première réalisateur de cet opus, le brillant Paul Schrader, pour cause d'approche trop psychologique. Au moins, avec Harlin, on est certain que l'approche ne le sera pas trop, psychologique.
Certes, ce gros tas de pus de réalisation, de scénario et de jeu d'acteur est enrobé dans une belle photo. La belle affaire. Quand l'idée de cadeau est merdique, l'emballage contient difficilement
les effluves nauséabondes.
Bref, ce genre de cinéma où l'on explique tout en montrant tout pour prévenir un éventuel début de reflection du spectateur, où on ne laisse aucune part au mystère au profit d'images qui remplissent le vide sidéral
du scénario, ce genre m'agace. Mais quand en plus les seules idées présentées sont abjectes pour faire genre, là j'ai carrément chaud.
Il a bon dos le Diable.
Comment l'acteur principal Stellan Skarsgard, habituellement adepte de Ingmar Bergman, Lars von Trier et autre Gus Van Sant à-il pu echoué sur ce sinistre projet?
- il a vendu son âme...
Je vous épargne ce qui m'a gonflé par ailleurs, ainsi que l'intrigue.
Elle mince comme la feuille de pq qui sert à torcher les financiers de cette merde. D'ailleurs, ils doivent avoir les doigts qui sentent.
Je vais également m'abstenir de vous balancer la fin comme j'en avais l'intention première, pas par considération, y a un message préventif en haut du post, mais parce-que en définitive je ne m'en souvient même plus.
Or je l'ai vu il y a 4 jours. C'est dire l'ampleur de l'excrément.
Si, je me souviens juste qu'elle est pitoyable et que j'ai déchiré mon billet de cinéma alors que j'en fais la collec.
Aswip'
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