Et
un super-héros de plus au panthéon des adaptations cinématographiques
hollywoodiennes foireuses, un!
Une fois n'est pas coutume, le super-héros est une super-héroïne.
Une fois n'est pas coutume, le réalisateur américain est
un réalisateur français. Pas de quoi sortir le drapeau tricolore
cependant tant la faillite de l'exercice est totale, le naufrage complet.
On
aurait pu le présupposer, ayant à l'esprit une autre adaptation
de sinistre mémoire. Vidocq.
Explorateur,
relativement doué dans le domaine des effets visuels, mais certes
pas réalisateur, l'application qu'a mis le frenchy Pitof
à accumuler les poncifs du genre, allant j'usqu'à innover
dans la connerie, mérite qu'on salue son Catwoman.
Quelle constance.
On pensait naïvement qu'il faudrait se lever de bonne heure avant
d'égaler
en nullité un Dardevil... Hé bien c'est
chose faite.
Et c'est Français Môssieur!
Donc, cette
grosteque adaptation à l'écran de La Femme-Chat s'adresse
à
un public de 4 à 12 ans. Disons j'usqu'à 13-14 si vos enfants
ont du retard. Le pari insensé, aux vues du public visé,
c'est que ce film est totalement
dénué d'humour. Or il est notoire que les enfants apprécient
particulièrement de rire au cinéma. Hé bien non.
Pas de rires programmé dans ce film. Ce
n'est pourtant pas faute de prendre l'auditeur pour un taré.
Et le faire en usant d'un premier degré affiché et constant,
est carrément suicidaire. Ca doit-être le côté
maso-cuir qui à déteint.
En effet, les enfants ont le cynisme en horreur. Il les met mal à
l'aise.
Ils sentent immédiatement qu'on se fout de leur gueule.
Et dans le genre, ce film est un summum.
Halle
Berry
joue la cruche avec tant de conviction, et ce durant les 3/4 du film,
que lorsqu'elle endosse son complet en vachette top sex, on a du mal à
intégrer ses accès de schizophrénie dominatrice et
fouettarde. Elle également d'ailleurs. Quel talent.
En effet, son interprétation de Patience Philips, employée
modèle vaguement artiste, mais tellement insipide et bêtasse
qu'on a qu'une envie c'est de la tarter, est assez loin de ce à
quoi elle nous a habitué.
Son changement de brushing douteux et sa piètre parodie de Michelle
Pfeiffer ne rendent le personnage de Catwoman
que risible et pathétique.
Son comparse flicaillon gendre idéal est tellement symétrique
de gueule, tellement omniprésent qu'il arrive toujours au bon moment
avec du pain et des croissants, tellement transparent qu'il n'en finit
plus de saouler.
Et en 5 minutes on à une idée assez précise de son
rôle dans la trame dramatique. Dramatique, l'interprétation
de Lambert Wilson.
Résolument cantonné au statut de méchant (français)
de service. Avec un peu de chance, son ultime consécration hollywoodienne
sera de jouer un salop (français) dans le dernier opus de la trilogie
Star Wars. Ensuite, il retournera aux limbes d'où
il vient. Dans des films d'auteurs, en France.
Pathétique, Sharon Stone, qui en dépit
de l'ironie du choix de son rôle et du jeu avec son statut d'icône,
parvient difficilement à masquer derrière sa crème
de jour qu'elle a des impôts à payer ou qu'elle cherche à
revenir sous les spotlights à toute force. L'un n'empêchant
pas l'autre. Gageons que les zéros sur le chèque furent
proportionnels à l'ampleur du navet. Car après un tel fourvoiement,
seul un Scorcese ou un Spielberg
pourraient la sortir
de l'abîme dans lequel elle vient de s'enfoncer.
Alors évidemment
le petit français n'est sûrement pas le seul à blâmer
de cet incroyable ratage. On sait que la latitude du metteur en scène
dans ce genre de commande est des plus restreinte. Mais s'il avait besoin
de s'expatrier pour commettre ce méfait, il serait tout aussi inspiré
de rester au Far West. Kassovitz, dans des
conditions similaires, ne parvenait pas à convaincre avec son Gothika,
mais il avait au moins pour lui d'accoucher d'une mise en scène
intéressante et une certaine main mise sur sa direction d'acteur.
Ici, La mise en scène n'a aucun relief, pire, aucune intention.
Que d'effets gratos malgré le dynamisme de rigueur imposé
par un cahier des charges bien lourd. A noter tout de même que la version française
sauve quelque peu l'interprétation originelle. Et ce fait d'arme
est si peu courant qu'il en deviendrait presque saugrenu. Un ban donc,
pour le travail des doubleurs français.
Sorti de là, la narration ne veut rien dire, les dialogues ne parlent
pas, la BO est digne d'une compile pour ascenseur, cible, les adolescentes
consommatrices de MTV Love et ses sessions nocturnes RNB.
Que dire du pauvre message féministe délivré dans
ce sous-produit, si ce n'est qu'il sûrement tiré d'une réclame
des années 60 pour SOS Femmes Battues. Ou littéralement
du comics.
Les effets un peu spéciaux, sont, comme souvent, le rare intérêt
de ce genre d'entreprise. C'est quand même cher payé pour
mettre en scène des séquences de la prochaine pub pour L'Oréal.
Il n'y a
plus qu'à souhaiter que Catwoman fasse le four
qu'il mérite. Histoire que les producteurs américains d'entertainment
y songent à deux fois avant de réadapter un super-héros,
avant d'en confier la réalisation à un mauvais, avant de
prendre le public de ce genre de productions pour des demeurés,
avant de faire une suite à cette crotte de chat. Malgré
sa présence dans quasiment tous les plans, la belle black en vogue
à hollywood n'est pas prête de faire oublier la prestation
d'une autre belle blonde, qui en 15 minutes aux côtés d'une
chauve-souris, explosait tout sur son passage et marquait définitivement
les monde des super-héroïnes de sa patte.
Si ce chat
là pouvait ne pas retomber sur les siennes, qu'il s'écrase
comme une merde, et surtout, par pitié, qu'il n'ai pas neuf vies.
Et vivement
les super-héros façon Pixar.
Aswip'
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