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Articles RÉCents

22 mars 2005 2 22 /03 /mars /2005 00:00

Japon - 2003 (Zatoichi)


Genre : Kendo
Réalisateur : Takeshi Kitano
Scénario : Takeshi Kitano
Directeur de la photo : Katsumi Yanagijima
Casting : Takeshi Kitano, Tadanobu Asano, Michiyo Ogusu
Musique : Keichi Suzuki

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Quand Kitano délaisse les yakusas et leurs 36 coups pour donner dans l'épée médiévale, forcement ça pète dans la soie du kimono. Alors c'est pas du Kill Bill et pour cause. Moins drôle, ou du moins différemment drôle.
Mieux filmé, ça, c'est pas dur. Et plus impressionnant, évidemment.
Il n'y a certes pas lieu de comparer l'incomparable mais les deux films ont connus des sorties rapprochées et c'est juste amusant de voir la différence de charisme entre la "folle aryenne blonde qui veut jouer avec une épée de samouraï" et le masseur aveugle qui à baigné dans le kimono et la cérémonie du thé toute sa vie. On l'aime cette grande bringue de Uma Thurman mais malgré un entraînement acharné, elle reste un petit scarabée.

Il y a cependant quelques similitudes. Les deux héros sont blonds.
Autant l'une passe son temps en verbiages, entre deux découpages en règle d'hommes de mains, autant l'autre est d'un mutisme laissant à penser qu'il est muet en plus d'être aveugle. Autant elle s'acquitte laborieusement de la tache fixée (90 sous-fifres découpée en apéricubes en 15 minutes c'est longuet) autant lui est expéditif. Pas de perte d'énergie superflue.
Façon samouraï.
Le thème de la vengeance, cher aux deux réalisateurs. La musique participe pleinement de la mise en scène plutôt que d'être une simple illustration sonore. La photo, superbe dans les deux films. Les deux réals ont également un gout prononcé pour la déconstruction narrative et les fins qui tuent.
Des films très référencés également.
Pour Kitano ce sera un personnage de légende nippone déjà adapté en série. Le masseur samouraï vagabond. Pour Tarantino, bah la liste est exhaustive alors passons.

Parenthèse fermée.
Premier plan de Zatoichi, et on y est.
La légitimité, c'est simple comme un premier plan. Encore faut-il s'appeler Takeshi Kitano.
La pluie cinglant le front de ce mystérieux aveugle sorti de nul part est-elle de bon augure? On sait que ça va chier incessamment. Car de fait, elle n'est pas salvatrice ni rédemptrice cette pluie. Si elle le lave d'un quelconque péché ou d'un passé funeste, il faudra plus que cette maigre averse pour effacer le sang de ses victimes. Les victimes en question ne se font d'ailleurs pas attendre. Zatoichi est dans la place.
Il ère et gare aux malfaisants et mal-intentionnés de tous poils qui viendraient à croiser sa route. D'autant qu'il à la fâcheuse manie d'attirer à lui ce genre d'individus Zatoichi. Et si par hasard le vilain comptait lui échapper, le masseur peut également le quérir, nochalement, à petits pas, nullement ralenti par la cécité qui l'afflige.
Comme un augure. Funeste. Mortel.

Mais il sait également attirer à lui, le vengeur, le juste et le simplet.
Car en définitive, s'il n'est pas nécessairement  bon, Zaitochi est moral. C'est un être de choix. C'est donc un être dangereux dont on n'aura de cesse de se débarrasser. Il est alors préférable d'être résigné au trépas. car le masseur aveugle est du genre à vendre chèrement sa peau. Il a un sens du rythme inné et s'il a survécu si longtemps dans ces contrées hostiles, c'est, vous pouvez m'en croire, qu'il est doué pour la vie.
Donc pour administrer la mort.

Pour voir un film de sabre aussi abrupt et puissant il faut remonter un peu dans le temps. A l'époque de Kurosawa dans le contexte par exemple.
Alors forcement, quand Tom Cruz se retrouve à faire de l'activité martiale dans le voyage organisé par un tour opérator ricain, The Last Samourai,
où il y apprend le code d'honneur samouraï avec une méthode assimile, on ne peut que sourire.
Les films de Takeshi Kitano ne sont jamais meilleurs que quand il s'octroie le rôle principal. Et cette fois, il s'en est taillé un sur mesure.
A coups de sabre.


Aswip'

Le pour : chef d'oeuvre
Le contre :

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22 mars 2005 2 22 /03 /mars /2005 00:00

USA - 2003 (Van Helsing)


Genre : Patchwork et mat cramé
Réalisateur : Stephen Sommers
Scénario : Stephen Sommers
Directeur de la photo : Allen Daviau
Casting : Hugh Jackman, Kate Beckinsale, Richard Roxburgh
Musique : Alan Silvestri

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Un mien ami disait récemment qu'il avait hésité entre les mentions
"moyenne" et "mauvaise" après visionnage de Van Helsing.
Et bien pas moi, j'ai mis nul à chier direct car je crois ne pas avoir vu pire dans le genre ravage de l'œuvre de Stoker. Cependant je comprends son embarras. En fait, je l'ai trouvé tellement incroyablement nul que j'ai ADORE.
A ce point de grand portenawak on flirte avec le sublime.

Ainsi, le célébrissime chasseur de vampires et streums en tout genre est de retour dans une énième adaptation sur grand écran. Après avoir usé ses espadrilles jusqu'à la corde dans des oeuvres de series B, Hollywood, en la personne de Stephen Sommers lui offre un blockbuster à la mesure de son abnégation. Il pourra enfin s'offrir un paire de bottes décente.

Je ne vais donc pas épiloguer 80 lignes sur un choix d'acteurs douteux
ou d'un plan miraculeusement pas complètement foiré, car outre l'aspect visuel correct, esthétiquement laid, mais correct, mais laid, mais correct quand même, tout le budget étant visible à l'écran, il n'y a pas gras à sauver dans ce consternant flim*:
Un scénar improbable écrit en 10 mn sur un post-it, tout est tellement téléphoné que c'est à ne pas y croire, du déjà vu un peu partout et en mieux, des acteurs carrément approximatifs voire pitoyables, une mise en scène vite faite sur le côté, une bande son INSUPPORTABLE, merci Alan Silvestri, on t'as connu plus inspiré, des dialogues à pleurer de rire.

Mais heureusement, dans Van Helsing, il y a aussi ;
un Wolverine qui lance des planitrons, une héroïne de Underworld qui chasse du vampire (N'IMP-o-r-tequoi), un Quasimodo qui s'est pris pour Mister Hyde, un Comte Dracula priapique et cabotin, un monstre de Frankenstein qui marche à la Wonder, un loup-garou à sa mémère, des succubes panées dans la farine, des bébés chauves-souris tombés dans la même cuve à chewing-gum que Rabbi Jacob, des ancêtres franciscains de l'Inspecteur Gadget, des villageois roumains en grève, un Igor toujours aussi con et bossu et des nuits de pleine lune tous les soirs. J'en passe et des moins pires.
Pour avoir réussi à ériger au rang de concept une telle somme d'inepties,
je lui tire ma casquette.

Si Stephen Sommers tirait, quand à lui, plutôt pas mal son épingle du jeu avec le 1er opus de La Momie, c'est sûrement par son axe 2nd degré. Van Helsing est tellement dénué d'humour que le ton emprunté et concerné
des interprètes de cette oeuvre de série z pour zorblub tourne rapidement l'ensemble en grosse farce à tomate. Un bien bel exercice de style en somme(rs).
Plus sérieusement on sent vraiment la retouche à tous les étages.
Le scénar a forcement été remanié moult fois et les producteurs avisés, de ce qui restera comme le plus gros ratage du genre, ont sûrement mis leur grains de sable dans les rouages. Je ne vois pas d'autre explication.
Ou alors, peut-être...

Si j'osais...

Et si Stephen Sommers était un génie!

Alors là je dis :
Vivement Van Helsing 2, Le Retour de la 7ème Compagnie Au Clair De Lune,
Van Helsing 3, Et Les Goaoulds
Van Helsing 4, Contre L'Homme De Fer.

*Flim : bouse en 24 images secondes à base de jus d'chips (cf: Le Grand Détournement, La Classe Américaine)


Aswip'

Le pour : chef d'oeuvre d'un genre nouveau
Le contre :
alors là, vraiment je ne vois pas...

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22 mars 2005 2 22 /03 /mars /2005 00:00

France - 2004


Genre : film de poilus
Réalisateur : Jean-Pierre Jeunet
Scénario : Guillaume Laurant, Jean-Pierre Jeunet
Directeur de la photo : Bruno Delbonnel
Casting : Audrey Tautou, Gaspard Ulliel, Albert Dupontel, Jodie Foster, Dominique Pinon, Clovis Cornillac, Marion Cotillard, André Dussollier, Jean-Paul Rouve...
Musique : Angelo Badalamenti

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Je l'ai regardé il y a moins d'une semaine et pourtant je l'ai déjà oublié en partie et de fait je sais pas trop quoi en penser. Il me semble cependant que je l'ai apprécié, comme toutes les réalisations de Jeunet d'ailleurs. Mais modérément. Sûrement parce-que c'est son film le moins personnel.
J'apprends qu'il est tiré du roman de Japriso et cela explique surement mon scepticisme relatif.
Je dois par ailleurs reconnaître que j'y allais un peu à reculons et que je n'étais pas pressé de le voir. Prescience quand tu nous tiens.
Je ne saurais dire à quoi c'est dû. Peut-être que le gavage médiatique de l'après Amélie Poulain aura fini par me saouler. Que le traitement de la photo de Delbonnel sur Un Long Dimanche commence à m'écœurer aussi. Cette surcharge pondérale de filtres ocres et verts dont souffre la péloche, pour bien marquer qu'on est dans la sphère scénique, dans la fantasmagorie, bref au Cinéma...

Et puis bon, la volonté affichée et trop ostentatoire de vouloir tirer la larmichette au spectateur, je n'adhère jamais. Et dieu sais que j'aime beaucoup Jodie Foster mais c'est comme les montées de violons atonales dans les films d'horreur. Je ne marche pas et ça me surprend rarement.
-Mais dis donc, au final tu l'as pas tellement aimé ce film toi...

Reste que c'était couillu à lui de rembaucher la miss Tautou, ou vaguement calculateur si j'étais d'humeur mesquine. Reste aussi que la comparaison est inévitable et que Audrey Tautou va demeurer Amélie encore longtemps
dans l'imagerie collective. Je me rappelle même pas son nom dans Un Long Dimanche...
Si.
Mathilde.
Mais c'est paske j'aime bien ce prénom.
Bref, Un Long Dimanche De Fiançailles ressemble à un film de commande enrobé par Jeunet. Encore!?
Et pourquoi pas.
Mais je préfère définitivement Jeunet auteur. Quand il se lâche sur la réalisation. Au risque de commettre des pêchers d'orgueil et des fautes de goût. Ca rend son cinéma très humain malgré ses atours tout artificiels.
Et surtout inventif. Ici, tout est trop téléguidé. Le scénario n'est pas du tout surprenant. C'est ballot pour une enquête. Fut-ce une enquête sentimentale (jeu de mot avec quête sentimentale, ouais ho... ça va...).
Alors c'est sur, on va pas lui demander de refaire Delicatessen ad vitam mais il ne s'agirait pas pour lui de pondre du sous-Amélie Poulain à tous coups. Ou alors il fallait refaire appel à Tiersen. Badalamenti c'est du domaine réservé de Lynch. Surtout pour l'utilisation qui en faite ici.

Par ailleurs, il faut reconnaitre que cette dernière prod à la qualité de tous les films de JP Jeunet, les vrais, une très bonne direction d'acteurs. Et côté cast, il y avait de quoi faire une dizaine de films.
Dommage mais c'en est dommage car vu la qualité de jeu, aucun des innombrables acteurs qui peuplent le métrage ne tire réellement son épingle, du jeu justement. Même que j'ai connu Albert Dupontel meilleur et Allah sais que je l'aime aussi celui-là. Il y a bien Tcheky Karyo qui hurle, et ça en revanche, j'adore. Mais la nouvelle coqueluche masculine des médias ciné français, je parle de Gaspard Ulliel, non merci. Il est charmant, sûrement bon acteur, mais présentement sa sous-interprétation de Forrest Gump perdu dans les mêmes contrées hostiles que le Soldat Ryan ne crée absolument
pas l'empathie. Alors forcement, l'autre là qui lui courre après deux heures durant, ça fini par lasser. Le rôle de Kassovitz était certainement mieux écrit et plus impliquant, mais le fait qu'il soit un remarquable comédien n'y est certainement pas étranger.
En définitive, un Long Dimanche De Fiançailles n'est pas passionnant
(et chiant à écrire, trop long le Dimanche, les fiançailles et surtout ce foutu titre), car la sensiblerie est trop patente et n'a pas la subtilité présente dans Amélie Poulain, et ce malgré la crudité de bon aloi des scènes martiales.
-Normal hé con! C'est pas le même film.
Mais... pourtant...
c'est le même réalisateur...
la même actrice principale...
Le même directeur de la photo... (urk)
La même histoire...
-Nan, là tu t'emballes. Et puis Woody Halen fait toujours le même film j'te f'rais dire, ou presque.
Peut-être, mais c'est MA critique alors j'te merde vilain génie.
Et puis j'avais prévenu que ça serait free-style attendu que je sais pas trop quoi en dire de ce film.

Aswip'

Le pour : Marion Cotillard
Le contre :
Marion Cotillard

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22 mars 2005 2 22 /03 /mars /2005 00:00

Sud-Corée - 2003 (Old boy)


Genre : Poulpe fiction
Réalisateur : Chan-Wook Park
Scénario : Chan-Wook Park, Jo-Yoon Hwang, Joon-Hyung Im, Tsuchiya Garon
Directeur de la photo : Chung-Hoon Chung
Casting : Choi Min-shik, Yoo Ji-tae, Kang Hye-Jeong
Musique : Young-Wuk Cho

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Quel est donc ce trauma qui afflige les jeunes réalisateurs coréens?
15 ans de dictature? D'enfermement? Une compétition acharnée pour exister face à l'hégémonique frère ennemi nippon? L'échec en quart de final lors de la dernière coupe du monde de foot?
Pour sur, une inextinguible soif de vivre et l'envie de le faire savoir.
Un besoin de reconnaissance à tout le moins.

Pour se faire, passez à la moulinette les scènes les plus violentes d'un Peckinpah, ajoutez de la virtuosité de réalisation d'un Tarentino, saupoudrez d'humour noir à la Kitano puis d'une pincée de lyrisme à la Anny Cordy. Dégeulez le tout sur les Gucci d'une de ces rombières de critiques ciné qui peuplent les projections presse. Plus d'une (ou d'un d'ailleurs) à dû quitter son siège, outré(es), lors de la présentation de Old Boy à Cannes. Des crachats gages d'une qualité indéniable en sus d'un Grand Prix du jury, lui, amplement mérité.

Le postulat de départ était plutôt prometteur.
Après une bonne biture des familles, Oh Daesu, excellent Choi Min-Shik, se retrouve enfermé dans une pièce sans savoir ce qu'il fout là, qui sont ses geôliers ni combien de temps ils comptent le tenir au secret. Ce petit manège durera 15 ans.
Il aura tout le loisir de se poser des brouettes de questions, de hurler, de supplier, de s'adonner à quelques tentatives de suicide, mais aussi de renforcer ses poings et sa tête et de regarder le monde extérieur par la petite fenêtre sur le monde de sa cellule, la télévision.
Autant dire qu'à sa libération il sera animé d'un esprit revanchard prononcé.
Pensez-donc, passer 15 ans de sa vie à mater la téloche en eut rendu plus d'un complètement maboule. Au moins, les bourreaux du Comte de Monte Christo ne poussèrent pas la cruauté jusqu'à le forcer à regarder la Star-Ac 15 saisons durant.
N'ayant au moment de sa libération guère plus de réponses à ses interrogations que lors de son incarcération, il va s'employer à obtenir des réponses par le biais de sa plus-value pieds-poings-tête. Aidé en cela d'un téléphone portable généreusement légué par l'homme mystère et d'un marteau trouvé au fond d'un placard.
Les révélations seront aussi longues à venir que le détenteur du secret aura été prompt à se faire connaître. Et s'en est presque dommage tant la première partie du film, relative à la captivité, est brillante. On se prend à imaginer quelques scènes de claustration supplémentaires, comme un répit, avant que ne sévisse la némesis Oh Daesu.
Elle était finalement très sécure cette pièce et sa routine journalière.

La bête est relâchée dans la nature. Et où elle passe, les dents ne repoussent pas. Pour mémoire, le tae kwon do (la voie des poings et des pieds) est le sport national en Corée. Et c'est évidemment ce qui saute littéralement à la face lors du visionnage de Old Boy. Cette violence surbrutale des corps qui s'entrechoquent est moins létale que les balles de 9mm des justiciers hollywoodiens, mais tellement plus douloureuse qu'elle rappelle à une humanité très crue et presque oubliée dans le cinéma dit d'action. Les poulpes aussi sont crus, et vivants, avant que la bête ne les déchiquette de ses crocs acérés. Amis des mollusques céphalopodes et activistes de la SPA de tous poils, s'abstenir. Heureusement, le dentiste n'est pas dénué d'une certaine dose d'humour, désamorçant ainsi le pénible de la consultation. Malheureusement pour les plus sensibles de la gingivite et de la racine, son humour est grinçant comme une craie blanche sur tableau noir.
Blanche, la face de clown triste et résolument solitaire de Oh Daesu,
noire, sa tignasse hirsute de bête affamée de la chair de son ennemi.
Rouge, le sang desdits ennemis.
Rose...
Roses, les lèvres sensuelles de Mido.

Malgré quelques mauvaises intentions, quelques séquences outrancièrement mémorables et une ostensible envie de bien faire, Old Boy aurait mérité de passer à la postérité. Pourtant, son côté un peu "show-off" peu aisément agacer. Même si l'on est pas une de ces rombières de critiques ciné qui peuplent aussi les magazines féminins. La scène du commissariat laisse penser, à elle seule, que le jeune réalisateur coréen Park Chan-wook
à décidément comprit bien des choses au 7ème art. Reste à lui de gagner en sérénité ou de s'affranchir de l'exercice d'adaptation de mangas pour vieux garçons frustrés dont Old Boy est issu.

Tarantino, intronisé président du jury au dernier festival de Cannes, à hésité à lui donner la palme d'or. On comprend pourquoi.
Voilà typiquement le genre de film qu'il révère sans jamais parvenir à en approcher l'âme. Sûrement parce-que la Corée à plus à dire dans ce style de film que les Etats-Unis.
Et Quentin aurait mérité de naître coréen.


Aswip'

Le pour : l'ensemble
Le contre :
le détail

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22 mars 2005 2 22 /03 /mars /2005 00:00

Thaïlande - 2003 (Ong-Bak)


Genre : Fatality!
Réalisateur : Prachya Pinkaew
Scénario :
Suphachai Sittiaumponpan, Sukanya Vongsthapat
Directeur de la photo : Nuttawut Kittikun
Casting : Tony Jaa, Petchtai Wongkamlao, Pumwaree Yodkamol
Musique : Romaric Laurence

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

A l'heure où les maîtres du side-kick made in Hong-Kong vont s'encanailler à Hollywood, un petit acrobate thaïlandais est en passe de leur botter l'arrière train à coups de genoux.

Les Jet Li et autres Jackie Chan ont pas mal ramé pour acquérir leur statut de stars interplanétaires. A grand renfort de coups de bambou administrés par les matons de l'opéra de Pékin. Faut-il donc leur en vouloir de se fourvoyer chez l'Oncle Sam au risque d'y perdre leur âme? Etant plutôt sur leur fin de carrière, ayons un peu d'indulgence pour ces jeunes retraités du grand écart. Ils font fructifier leur fond de pension.

Tony Jaa, lui, à encore le fighting spirit. A 25 ans, le contraire serait un comble. Et de la rage, il a du en avoir à revendre pour acquérir un tel niveau de maîtrise corporelle. Parce-que très objectivement il n'y pas grand chose à sauver dans ce petit film de baston si ce n'est les ahurissantes figures du funambule. Le reste est digne des pires prods populaires asiatiques :
un scénar indigent, une mise en scène limite, tout juste une belle photo.
A croire que rien n'a bougé depuis La Fureur Du Dragon.
Mais comme dans tous les films du genre, l'affligeante naïveté de l'histoire rend l'ensemble attachant. Il y a même quelques fulgurances poétiques. Dans la très atmosphérique et aboricole scène d'ouverture par exemple. Et même s'il est patent que le maigre budget est allé en priorité aux séquences de fight, la bonne idée du film est d'avoir incarné un personnage dans un rôle de clown blond, Petchtai Wongkamlao, allégeant ainsi un propos balourd et convenu fait d'honneur et de morale par trop premier degré :
la drogue c'est dangereux, la prostitution n'est pas une solution et bien mal acquit ne roule pas mousse.

Bref, l'intérêt de Ong Bak ne réside pas dans le quête de son héro pour récupérer une tête de buddha ancestrale et protectrice, mais essentiellement dans l'incroyable souplesse rotulienne de celui-ci. Ses balayages gauche-droite recto-verso dans toutes les positions défient les lois de Newton.
Tony Jaa donne l'impression de ne jamais vouloir retomber tel un Air Jordan de la grande époque. Et si l'on en doutait encore, le Muay Thaï est définitivement l'art martial le plus violent porté à l'écran. Van Damme et son drolatique balayage retourné peut aller renfiler son string aux vestiaires.
Même le surbrutal, imperturbable et désormais bedonnant Steven Seagal ne dégage pas une telle puissance. Ils ont trouvés maître en la personne d'un moineau d'à peine 60 kilos.
Car quand il gratifie ses adversaires d'une Charge Héroïque ou d'un Coup Du Singe, le petit dragon thaï prend de l'élan et porte (réellement) ses coups de coudes sur le crane des cascadacteurs qui lui font face. Alors forcement, on a mal pour eux. C'est qu'il a les articulations saillantes le bougre. Il travaille de plus sans filet, argument largement mis en valeur dans son dossier de presse. Efficace, car on ne peut alors occulter ce fait d'arme quand on le voit et revoit et revoit encore en action.

Il a un talent digne de ses prédécesseurs à défaut de leur charisme.
Nul doute qu'il sera rapidement appelé par les sirènes. Dire que s'il apprend l'anglais, on risque de le voir finir comme faire valoir d'un Mel Gibson dans l'Arme Fatale 12 (sic) ou d'un rapeur à la manque dans un film de gangsta.
A moins qu'il finisse à la solde du ponte du cinéma d'action Europaen, Luc Besson, à qui l'on doit cette production. Ce dernier a flairé la poule aux oeufs d'or et en bon colon du cinéma tiers-mondiste s'est offert quelques
coupes dans le film originel ainsi qu'une adaptation de la bande originale pour le marché européen. A coup d'euro-dance cheap composée au kilomètre. C'est par avance dommage.

Heureusement, le petit thaï semble vouloir persister. Son prochain film s'annonce dans la même veine. Mettant en scène son art martial séculaire et violent. Il devrait se tourner en Thaïlande.
Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle.

Aswip'

Le pour : les os qui craquent
Le contre :
l'intrigue plus que sommaire

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22 mars 2005 2 22 /03 /mars /2005 00:00

USA - 2004 (Catwoman)


Genre : Film de chatte
Réalisateur : Pitof
Scénario : John Rogers, Mike Ferris
Directeur de la photo : Thierry Arbogast
Casting : Halle Berry, Benjamin Bratt, Sharon Stone, Lambert Wilson
Musique : Hoobastank, Mis-Teeq, The Hiss...

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Et un super-héros de plus au panthéon des adaptations cinématographiques
hollywoodiennes foireuses, un!
Une fois n'est pas coutume, le super-héros est une super-héroïne.
Une fois n'est pas coutume, le réalisateur américain est un réalisateur français. Pas de quoi sortir le drapeau tricolore cependant tant la faillite de l'exercice est totale, le naufrage complet.
On aurait pu le présupposer, ayant à l'esprit une autre adaptation de sinistre mémoire. Vidocq.

Explorateur, relativement doué dans le domaine des effets visuels, mais certes pas réalisateur, l'application qu'a mis le frenchy Pitof à accumuler les poncifs du genre, allant j'usqu'à innover dans la connerie, mérite qu'on salue son Catwoman. Quelle constance.
On pensait naïvement qu'il faudrait se lever de bonne heure avant d'égaler
en nullité un Dardevil... Hé bien c'est chose faite.
Et c'est Français Môssieur!

Donc, cette grosteque adaptation à l'écran de La Femme-Chat s'adresse à
un public de 4 à 12 ans. Disons j'usqu'à 13-14 si vos enfants ont du retard. Le pari insensé, aux vues du public visé, c'est que ce film est totalement
dénué d'humour. Or il est notoire que les enfants apprécient particulièrement de rire au cinéma. Hé bien non. Pas de rires programmé dans ce film.
Ce n'est pourtant pas faute de prendre l'auditeur pour un taré.
Et le faire en usant d'un premier degré affiché et constant, est carrément suicidaire. Ca doit-être le côté maso-cuir qui à déteint.
En effet, les enfants ont le cynisme en horreur. Il les met mal à l'aise.
Ils sentent immédiatement qu'on se fout de leur gueule.
Et dans le genre, ce film est un summum.

Halle Berry joue la cruche avec tant de conviction, et ce durant les 3/4 du film, que lorsqu'elle endosse son complet en vachette top sex, on a du mal à intégrer ses accès de schizophrénie dominatrice et fouettarde. Elle également d'ailleurs. Quel talent.
En effet, son interprétation de Patience Philips, employée modèle vaguement artiste, mais tellement insipide et bêtasse qu'on a qu'une envie c'est de la tarter, est assez loin de ce à quoi elle nous a habitué.
Son changement de brushing douteux et sa piètre parodie de Michelle Pfeiffer ne rendent le personnage de Catwoman que risible et pathétique.
Son comparse flicaillon gendre idéal est tellement symétrique de gueule, tellement omniprésent qu'il arrive toujours au bon moment avec du pain et des croissants, tellement transparent qu'il n'en finit plus de saouler.
Et en 5 minutes on à une idée assez précise de son rôle dans la trame dramatique. Dramatique, l'interprétation de Lambert Wilson.
Résolument cantonné au statut de méchant (français) de service. Avec un peu de chance, son ultime consécration hollywoodienne sera de jouer un salop (français) dans le dernier opus de la trilogie Star Wars. Ensuite, il retournera aux limbes d'où il vient. Dans des films d'auteurs, en France.
Pathétique, Sharon Stone, qui en dépit de l'ironie du choix de son rôle et du jeu avec son statut d'icône, parvient difficilement à masquer derrière sa crème de jour qu'elle a des impôts à payer ou qu'elle cherche à revenir sous les spotlights à toute force. L'un n'empêchant pas l'autre. Gageons que les zéros sur le chèque furent proportionnels à l'ampleur du navet. Car après un tel fourvoiement, seul un Scorcese ou un Spielberg pourraient la sortir
de l'abîme dans lequel elle vient de s'enfoncer.

Alors évidemment le petit français n'est sûrement pas le seul à blâmer de cet incroyable ratage. On sait que la latitude du metteur en scène dans ce genre de commande est des plus restreinte. Mais s'il avait besoin de s'expatrier pour commettre ce méfait, il serait tout aussi inspiré de rester au Far West. Kassovitz, dans des conditions similaires, ne parvenait pas à convaincre avec son Gothika, mais il avait au moins pour lui d'accoucher d'une mise en scène intéressante et une certaine main mise sur sa direction d'acteur. Ici, La mise en scène n'a aucun relief, pire, aucune intention. Que d'effets gratos malgré le dynamisme de rigueur imposé par un cahier des charges bien lourd. A noter tout de même que la version française sauve quelque peu l'interprétation originelle. Et ce fait d'arme est si peu courant qu'il en deviendrait presque saugrenu. Un ban donc, pour le travail des doubleurs français.
Sorti de là, la narration ne veut rien dire, les dialogues ne parlent pas, la BO est digne d'une compile pour ascenseur, cible, les adolescentes consommatrices de MTV Love et ses sessions nocturnes RNB.
Que dire du pauvre message féministe délivré dans ce sous-produit, si ce n'est qu'il sûrement tiré d'une réclame des années 60 pour SOS Femmes Battues. Ou littéralement du comics.
Les effets un peu spéciaux, sont, comme souvent, le rare intérêt de ce genre d'entreprise. C'est quand même cher payé pour mettre en scène des séquences de la prochaine pub pour L'Oréal.

Il n'y a plus qu'à souhaiter que Catwoman fasse le four qu'il mérite. Histoire que les producteurs américains d'entertainment y songent à deux fois avant de réadapter un super-héros, avant d'en confier la réalisation à un mauvais, avant de prendre le public de ce genre de productions pour des demeurés, avant de faire une suite à cette crotte de chat. Malgré sa présence dans quasiment tous les plans, la belle black en vogue à hollywood n'est pas prête de faire oublier la prestation d'une autre belle blonde, qui en 15 minutes aux côtés d'une chauve-souris, explosait tout sur son passage et marquait définitivement les monde des super-héroïnes de sa patte.

Si ce chat là pouvait ne pas retomber sur les siennes, qu'il s'écrase comme une merde, et surtout, par pitié, qu'il n'ai pas neuf vies.

Et vivement les super-héros façon Pixar.

Aswip'

Le pour : les reins de Halle
Le contre :
tout le reste

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2 mars 2005 3 02 /03 /mars /2005 00:00

En octobre 2005, Wallace & gromit seront de retour dans un long métrage d'animation nommé "Curse of the were-rabbit" (la malédiction du lapin-garou). Toujours dirigé par Nick Park, quelques voix seront de Ralph Fiennes et Helena Bonham Carter.
Et même qu'en voici la bande annonce tiens !
Ca se passe ici

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28 février 2005 1 28 /02 /février /2005 00:00

US - 2004


Genre : Thriller insoporifique
Réalisateur : Brad Anderson
Scénario : Scott Kosar
Directeur de la photo : Xavi Giménez
Casting : Christian Bale, Jennifer Jason Leigh, Aitana Sanchez-Gijon
Musique : Roque Banos

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
***

Partagé entre travail et insomnie... La routine et la joie infime d'un café à la cafétéria de l'aéroport en compagnie de Marie... Trevor reznik survit.
Mais qu'est ce qui peut clocher dans la vie de Trevor, ouvrier machiniste dans une usine de métal ? Pourquoi souffre t-il d'insomnies depuis un an ?
Qui est cet homme si étrange qui le suit et pourrait presque le connaître et le comprendre ? On croit savoir, mais non et puis on s'embrouille...
On perd pieds...
On glisse, Trevor glisse...

The Machinist est le genre de film rare qui passe en salle et qu'on peut rater si on compte sur le battage médiatique pour être tenu informé de ce qui se fait de sympathique. Car en effet, il est plutôt passé inaperçu et pourtant, il y a là des qualités certaines.
Il y a longtemps que je n'avais pas été bluffé par une mise en scène et un acteur, nommons-le Christian Bale pour l'occasion. En effet, sous la direction de Brad Anderson, le bon Christian s'est donné bien du mal pour incarner le rôle de cet insomniaque à tendance paranoïaque névrosé, a savoir que là ou beaucoup prennent du poids pour jouer un personnage, Mr Bale excelle dans l'extrême inverse. Et là on pourrait dire qu'il mouche pas mal de gens niveau mise en condition du personnage tant il est transformé et effrayant. Ceci lui donnant une crédibilité et une profondeur efficacement redoutable.
L'histoire tourne alors autour de cet homme, il est toute l'énigme, hanté, poursuivi, malmené par sa tasse dé café et le sommeil qui le poursuit sans jamais le conforter. La prise de vue de sa vie est excellente, son corps en perdition témoigne en sa défaveur et Anderson laisse parler la caméra dans une image impeccable, soignée, sombre et décadente pour nous décrire Trevor et sa folie naissante.
L'histoire est simple, intemporelle et mystérieuse mais malgré ce qu'on pourrait croire d'acquis dans le scénario, on se laisse guider par la curiosité au fur et à mesure que l'on progresse dans sa vie. Brad Anderson rythme son histoire sans relâche jusqu'à la fin donnant peu de chance au spectateur de découvrir le pourquoi du comment avant l'heure. Ponctuant d'incides exacts et subliminaux, là où l'on croit perdre le fil et deviner l'envers de l'histoire, le récit prends un autre tournant et redevient intéressant avec un montage et une photographie unifiant et donnant le ton juste. Signalons aussi une juste présence de Jennifer Jason Leigh donnant la réplique et l'écho à la détresse certaine du rôle principal.
A la fin du film, on pourrait prêter à Brad Anderson d'avoir eu comme professeurs D. Lynch, A. Hithcock et F. Kafka tellement on reconnait une inspiration et un hommage savant entre ces trois sommités. Avec quelques courts métrages et un premier long auto-produit il y a quelques années, je trouve qu'il est plutôt doué le bougre d'Anderson pour un premier film à budget plus important (essentiellement espagnol soit dit en passant, les productions américaines n'ayant pas voulu produire ce film).

The machinist ravira les amateurs, d'histoires en boucles, d'ellipse, de personnages étranges, de paranormal, de serial killer, de musique industrielle, de paranoïa, de lumière au néon, d'usines crasseuses, de post-it, de jeu du pendu et de Christian Bale. Pour l'anecdote, en plus d'avoir perdu 28 kilos en moins 3 mois, il semblerait que ce dernier n'a pas dormi durant 48h pour jouer certaines scènes.

De quoi vous faire apprécier le bon vieux confort de votre matelas.


Yerom

 

Le pour : Un Christian Bale en grande forme
Le contre :
Certaines scènes peuvent choquer les enfants et les insomniaques

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24 février 2005 4 24 /02 /février /2005 00:00

US - 1999 (Blair Witch project)


Genre : Sorcellerie à angoisse
Réalisateur : Daniel Myrick, Eduardo Sanchez
Scénario :
Daniel Myrick, Eduardo Sanchez
Directeur de la photo : Neal L. Fredericks
Casting : Heather Donahue, Michael C. Williams, Joshua Leonard, Bob Griffith, Jim King, Sandra Sanchez
Musique : Pas de musique... Ambiance, abiance.

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
****
Acteurs
****
Effets spéciaux
***

AAAAAAAAAttention....!!!
J'ai une super question pour les cinéastes en herbes!
Que diriez-vous, si l'on vous disait qu'avec une caméra, trois bout debois, de la ficelle, une voiture pourrie et un sac a dos vous deviez réaliserun film "kifaitpeur"?
Vous diriez sans doute : "ah ah ah aaaaaah"
Attention, j'ai une autre super question!
Et si on vous disait aussi que votre film n'aura presque pas de budget marketingmais qu'il va falloir être capable de mettre à l'amende le blockbuster à dollarsqu'est Star Wars episode 1.
Et vous rediriez sans doute : "eh eh eh eeeeeeeeeeeeeeeeh qu'il est mignon"
Vous en riez, Le Projet Blair Witch l'a fait...
Même s'il a des allures de film camescopien à tontonbourré de la fête du nouvel an, il est tout de même trèsfort et surprenant d'arriver à condenser autant de sentiments d'effroiseulement par un jeu de caméra subjective. Car si l'on sait que ces 3adoslescent sont décédés, (c'est dit au tout début)il ne sert donc à rien d'aller voir ce film pour l'histoire. Maisplutôt dans ce cas, pour la mise en scène d'un film qui se veutcomme retrouvé sur les lieux. Car dans ce film pro aux allures d'amateurse cache tout d'abord un concept, celui de faire croire à la diffusionde bandes magnétiques retrouvées dans un bois de l'autre coté del'océan, vers le coin du Maryland. Ces bandes retrouvées dans unemaison sont la dernière trace que l'on ait de ces adolescents dernièrementaperçus en train de tourner un film documentaire pour leurs étudessur la sorcellerie en 1994. Car dans la forêt de Blair aurait été commisdes crimes atroces et des disparitions d'enfants n'ont jamais été élucidés.La légende dit qu'une sorcière a fait des bois de Blair son lieude culte maléfique. Très bonne idée que vient compléteret renforcer à merveille le site où l'on peut lire des interviewsdes proches parlant des victimes après que l'on ai retrouvé lesbandes, le shériff, des photos des lieux et une chronologie des événementsdes recoins de Blair depuis quelques siècles, tout cela traité avecle plus de réalisme possible, dans le but de faire douter au maximum.
Et ceci en devient troublant.

Il faut dès lors changer sa manière de voir le film, oublier lestéréotype des films d'horreurs sauce scream et ilsera possible de rentrer dans l'histoire et se prendre au jeu pour qu'au finalce soit ce dernier qui vous domine.
Le début est assez indigeste voire troublant et j'irai jusqu'a dire chiant.Mais la psychose s'installe et monte en même temps que celle des personnages(normal nous sommes à leur place tout au long du film). Lors de leur excursion,on sent une tension générale monter face à l'énervementpuis cela laisse place à une peur. La forêt prends toute une forcediabolique et rappelerons peut-être à certain combien ils ont été appeurésquand tout petit elle avait ce pouvoir mystérieux de vous effrayer, devous faire imaginer ce qu'elle pouvait receller de pire. Le moindre craquementdevient un monstre, une terreur à lui tout seul au beau milieu de calme.Nous voyons ce qu'ils voient, entendons ce qu'ils entendent et nous n'en savonspas plus qu'eux quant à ce qui leur arrive. Il n'y a qu'une chose quenous sachions éperdument et qui n'est pas des moindres, leur mort à venir...Le paroxysme arrive dès lors qu'ils se rendent compte de ce qui devientinévitable et s'en remettent à leur sort entrant dans un étatsecond de desespoir. Sans comprendre ni réaliser ce qui se passe, la caméranous mets à leur place, leur stress, leur angoisse, nous savons qu'ilssont en train de mourir et sans pouvoir les prévenir, nous assistons.Sauf que nous en sortons indemnes, pas eux.
Le Projet Blair Witch est surtout à voir en prenant grandementen considérationla petite phrase du début. Autrement, vous aurez sans doute l'impresionde voir un navet mal tourné quevous auriez pu faire vous-même.
Il est tout de même à noter une insipiration flagrante de la trame du film dansle fameux Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato ayant fait scandalepour son réalisme crû et ambigù en 1980.
La seule différence est le que Le Projet Blair Witch tirele sujet surnaturel de son coté et avec des moyens moindres et un bouche à oreillesurprenant
,il devient l'un des films le plus rentable du cinéma.
Alors comment expliquer ce succès foudroyant ? Ne me dîtes pas qu'il s'agit d'un manque de moyens...

A moins qu'il ne s'agisse encore d'un sort de la sorcière de Blair ?

 

PS: Il semblerait qu'une suite ait été tournée... Plus teenage movie avec de la musique, des guitares et des gothiques donc moins intéressant.

PS2 : Les rumeurs vont bon train quant au tournage annoncé du prequel. Les réalisateur du premier rempileraient pour mettre en boite une troisème partie contant la vie d'Elly Kedward au XVIIIe siècle ainisi que celle du serial killer mentionné dans le premier film. Projet annoncé mais pas encore mis en route , tourné, ni même "casté"... A suivre.

Yerom

 

Le pour : Mise en scène efficace
Le contre :
le début contribuant pourtant à l'histoire donne un peu le mal de mer en salle.

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22 février 2005 2 22 /02 /février /2005 00:00

US - 2000


Genre : Dependance Drame
Réalisateur :  Darren Aronovsky
Scénario :
Hubert Selby Jr. - Darren Aronovsky
Directeur de la photo :
Matthew Libatique
Casting :
Jared Leto, Jennifer Connely, Marlon Wayans, Ellen Burstyn
Musique :
Clint Mansell

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
****

Une pluie fine tombait sur les pavés lorsque j’emmergais du tunnel par lequel je suis sorti de la salle. Il faisait encore jour en ce jeudi, plus pour très longtemps me disais-je. Le soleil avait déja bien entamé sa course au crépuscule. A travers les nuages, j'étais comme souriant d'apercevoir quelques parcelles de bleu clair.
Je me remémorais encore les images de ce requiem, un peu perdu entre les gouttes.
De toutes sortes, de toutes les couleurs, je me suis tout pris, dans la tète d'un seul coup, aussi vite qu'une flèche sifflant dans les airs, oppressante comme un orage lourd et humide en été.
Je ne savais plus trop quoi penser de tout cela sauf un certain mal-être. Quelques chose dans mon ventre bougait et me disait que je n'étais pas indifférent.


Requiem for a dream m'a mis mal à l'aise. Moi qui suis pourtant généralement inébranlable devant certaines images ou ambiance, j'ai été renversé, pris de surprise par ce film.
Peut-être étais-je trop habitué par les films en vogue sur la drogue et sa perversité, trop habitué par le bon esprit des montages speed sur fond techno qui mettent la gouache avec lequel on se complait de rythmer les images. Mais il y avait autre chose derrière tout ça.
Quelques chose de caché depuis le début, derrière l'écran, terré même jusque dans le titre.
L'histoire de ces quelques personnages junkies cherchant de nouvelles expériences, prenant de la drogue comme j'ouvre la porte du frigo le matin pour attraper un yaourt aux fruits, laisse trainer quelques sourires au début. Les images sont séduisantes, la photographie impeccable et témoigne d'une maîtrise de l'image impressionante. Alors on se prend doucement à l'histoire, gentiment même. Cette interaction entre les personnages relate d'une grande complicité, Harry et Ty sont deux amis qui s'éclatent, font la fête, se délectent des plaisirs de la chair. Marianne et Harry forment un couple vivant la tète pleine de belles images, se faisant des "fix" pour voir encore plus loin dans cet album. Dans un montage déjanté voulant représenter un monde où l'on a plus tellement souvent les pieds sur terre, on assiste au déroulement de leur petite vie axée sur la consommation d'héroïne. Puis vient l'envie d'en revendre pour ne plus avoir à revendre la télé de sa propre mère. Cette dernière, accro a une autre drogue, les programmes télé, lui insufflant des messages promettant une vie meilleure où la solution réside dans le fait d'abroger la consommation de sucre et de viande rouge sur fond sonore de secte. Chacun dépendant de sa propre drogue lui servant quotidiennement sa part de rêve coloré au beau milieu d'une société perdue dans ses repères. Les images sont montées méticuleusement, servant la musique à merveille devenant quasi indissociable de cette dernière. Images grand-angle, ralentis, voix déformées sur fond de basse et techno hypnotisante, on flaire un "clip-video addict" dans le montage...
Les images deviennent la musique et vice-versa.
Mais le vice n'est pas si versatile que ça. Apparaissant de ci de là, ébrêchant la vie quotidienne au fur et à mesure. Il prend peu à peu l'emprise sur les personnages les ramenant peu à peu aveuglément vers l'impasse de leurs rêves impossibles. Les images nous montrant au loin, une déchéance prochaine, on se prend alors d'affection pour l'espoir et le fait de se dire que tout va aller mieux, plus tard...
Puis le vice se décale toujours vers le bas, décrivant la dépendance sous plusieurs points de vue, celle de la drogue, de la télévision mais aussi celle de l'amour... Comme si un engrenage tournait dans le mauvais sens de l'histoire, contre l'idée du spectateur. Le rythme devient de plus en plus osé et plonge les personnages vers un sort que l'on pourrait qualifier de cauchemardesquement malsain.
Mais tout va aller mieux, plus tard...
Et l'engrenage tourne d'un cran.
Jusqu'a quand tournera-t'il donc?
Darrel Aronofsky compte bien ne pas s'arrêter en si bon chemin et dépasse de loin les limites du désespoir. Emmenant tout le monde dans sa chute, spectateur compris.
Rarement, l'effet de drogue et de dépendance n'a été poussé à un si brillant et néfaste extrême visuel depuis peut-être Transpotting. Le jeu des acteurs (Jared Leto, Jennifer Connely et Marlon Mayans) est tout bonnement impeccable et impressionant dans la peau de leur personnages respectifs. A noter la présence d'Ellen Burstyn dans le rôle de la mère d'Harry, qui incarnait déja une mère en 1973, celle de Regan dans l'Exorciste de William Friedkin. Tous ces acteurs, le montage puissant, la musique décadente contribuent peu à peu à faire décaler l'engrenage vers le bas, et plus encore que ce que l'on croit, vissé sur notre siège et c'est fort...

Le seul moment où il s'est mis à remonter vers le haut est lorsque je suis sorti de ce tunnel appréciant cette pluie fine ruisselant sur les pavés.
Finalement, ce n'est pas si désagréable que ça la pluie.

 

Yerom

 

Le pour : Ca calme...
Le contre :
Ce film peut déranger certaines âmes sensibles

 

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