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12 décembre 2005 1 12 /12 /décembre /2005 19:50

C’est pas que ça ne nous fasse pas plaisir de retrouver notre Uma Thurman en forme et en formes, c’est juste qu’on a des doutes sur ses raisons d’aller se mouler dans un justaucorps super lycra très tendance de nos jours. L’actu de l’ex Killeuse de Bill a pour nom Super ex-girlfriend, une comédie d’Ivan Reitman qui sent bon l’humour universitaire, jugez plutôt : Super Uma ponctue son quotidien d’actes héroïque en tout genre jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse de Matt (interprété par Luke Wilson) un jeune homme des plus ordinaire. Celui ci ayant la fâcheuse idée d’interrompre cette belle idylle, subira pour conséquences son lot de super vengeances comme seules les copines de Wonder Woman savent le faire.

(rires)

C’est aussi mince que le peu d’images que l’on trouve à propos de ce film, dont ce beau cliché, ici en tête d’article, portrait en pied de la belle en short-talons-ceinture-uniforme de la marine russe. On vous en parle donc, juste histoire de vous tenir au courant.

Ivan Reitman a fait du chemin depuis son S.O.S fantômes, pop-movie culte des années 80, nous proposant son lot de comédies légères aux synopsis gentiment décalés telles que Jumeaux avec Arnold et Danny, La fête des pères remake made in U.S des Compères de Francis Veber, Six jours 7 nuits, et Evolution. Bref, pas de quoi rassurer les cinéphiles sur les éventuelles qualités de sa dernière réalisation, mais est-ce une raison pour fusiller d’emblée cette noble idée de nous resservir de l’Uma bellisima sur les toiles tendues de nos cinémas ? Ptet ben qu'oui.

J’en entends qui râlent derrière moi.

Sortie prévue en salle en août 2006.

Enzo

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17 octobre 2005 1 17 /10 /octobre /2005 00:00

Grande Bretagne - 2005 (Brothers Grimm)


Genre : film d'entreprise
Réalisateur : Terry Gilliam
Scénario : Ehren Kruger
Directeur de la photo : Newton Thomas Sigel
Casting : Matt Damon, Heath Ledger,
Jonathan Pryce, Lena Heady, Monica Bellucci
Musique : Dario Marianelli

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Chez Les Grimm, les jours de fêtes, c'était soupe au lard. Sans lard. Au prix du lard... Une bonne bolée d'eau chaude avec un peu de terre en guise de sel. Au prix du sel.
Et pour soigner la tuberculose de leur mère, Wilhelm et Jacob, surtout Wilhelm d'ailleurs, devait aller briser l'épaisse couche de glace qui recouvrait le puit au fond de la cour, pour en extraire un peu d'eau à l'aide d'une fourchette. Non pas que Jack n'aima pas suffisamment sa maman pour s'adonner à cette basse besogne, bien au contraire, mais sa formidable lucidité pré-adolescente lui avait déjà fait entrevoir le pire. Et loin d'accepter la fatalité, ce dernier avait décidé de se réfugier dans un monde imaginaire.
Comme pour surmonter les vicissitudes d'un monde réel décidément trop cruel. La vie est en effet bien moins rude au pays des haricots magiques.
Pourtant, Les Frères Grimm ne vont pas devenir dealers par dépit malgré leur rude apprentissage en zone rurale. Ce lourd passif ne les conduira pas non plus à brûler des voitures car l'éducation qui fût la leur lors de leur passage au pensionnat de Sarlat va à jamais guider leur existence. Comme quoi, il n'y a pas de fatalité.

Devenus de vrais filous professionnels avec mention bien en chourre et assez bien en escroquerie, ils vont écumer leur contrée natale à l'affût de gogos près à tous gober. Et à l'époque, il n'y avait qu'a se baisser. D'où un succès fulgurant auprès des populaces locales.
La raison face aux croyances. Un bon fond de commerce que perpétuent encore allègrement les télévangelsites de tous poils et de toutes confessions. Qui a dit que les temps changent?
- Mais nan, c'est Le temps qui change. Y a plus d'saisons ma bonne dame.
Ha, d'accord.
Pour appuyer cette évidence climatologique, il est vrai que pour enrhumer du crétin, ils connaissent leur affaire : exorcisme de sorcière, chasse aux trolls et engrossage de jeunes villageoises crédules n'ont pas de secrets pour eux. Du moins pour le dégourdis et sceptique Will. Car son frérot lui n'a pas atterrit depuis sa prime jeunesse et voit des nains partout.
Et pour bien noircir le tableau, leur patrie est en passe de tomber sous le joug d'un nabot corse neuroleptique au "moi" surdimensionné. Un sale français mangeur d'escargots et portant le bicorne, qui voudrait faire main basse sur tous les champs de patates des royaumes alentours. Ce mégalo court sur pattes envoie donc ses troupes dans la campagne germaine pour instaurer les préceptes cartésien en lois officielles. Entrant ainsi en conflit ouvert avec les frangins Grimm.

Rien à y redire. Le thème était taillé sur mesure pour Terry Gilliam. Sur le papier. Car dans les faits, le constat est plus amer.
Les largesses qu'il a prises avec la biographie de vrais Frères Grimm sont plutôt réjouissantes, les décors sont somptueux, l'atmosphère forestière
est présente et Matt Damon est franchement excellent.
- sérieux??
Vraiment.
Il transperce l'écran dans son rôle de faux-cul cynique à qui on ne la fait pas. Il s'est totalement investit, avec beaucoup de générosité, et on ressent même la jubilation de l'acteur dans certaines scènes. Le contre-emploi payant que cherche beaucoup de comédiens. Souvent vainement.
Ici, ça prend. Malheureusement, le reste du casting et un peu écrasé par la performance. Jonathan Pryce fait ce qu'il faut, ni plus ni moins, en bon routier de l'univers gilliamesque, Peter Stormare en fait des caisses, Lena Heady est transparente, Monica Bellucci, anecdotique, et Heath Ledger
marche un peu trop sur les plates-bandes de Johnny Depp pour être honnête. Ensuite un compositeur, Dario Marianelli, qui fait son Danny Elfman.
Niveau mise en scène, Gilliam nous a trop habitué à son foncier hors du commun. Hors, Les Frères Grimm s'essouffle assez rapidement. Notamment à cause d'une intrigue "même pas secondaire", puisqu'il s'agit du fond du film, mais envisagée comme telle. Du coup, totalement dispensable.
Et puis son style, reconnaissable entre mille, fait de grand-angles et d'effets spéciaux à la débrouille est en train d'être rongé par la standardisation du tout-numérique. Et ça, ce n'est guère rassurant.


Depuis le naufrage financier, totalement injuste, du Baron De Munchausen, Terry Gilliam traîne cette étiquette rare et précieuse mais Ô combien pesante d'électron libre du cinéma d'entertainment américain. Comme d'aucun porte un fardeau. Et il est résolument seul à porter sa croix.
La Sainte Inquisition Hollywoodienne a donc à l'œil ce farfelu mage au rire sardonique et aux projets démoniaques. Ces prétentions étant en effet forts hérétiques : faire rêver, rire, pleurer. Emouvoir en somme.
Pourquoi le sortilège ne prend-il alors pas?
Le sorcier Gilliam aurait-il dépensé trop de bave de crapaud et de cornes de bouc dans son Grand Oeuvre maudit, Don Quichotte? Ou faute à un scénar si mal ficelé que même un maître jedi de l'imaginaire tel que lui ne pouvait mener Les Frères Grimm à bien. Même pas sûr.
Car le film de commande est un exercice dont il peut s'affranchir avec brio ; L'Armée Des Douze Singes. Les voies du succès sont décidément aussi obscures que celles des forêt teutonnes du XIXème siècle. Et on ne gagne pas à tous les coups, malheureusement. La plupart des ingrédients alchimiques étaient pourtant réunis dans la petite entreprise Grimm : la fable, le visuel, Le comédien...
Le problème majeur avec les recettes magiques, c'est précisément que s'il manque le moindre ingrédient, la concoction aux propriétés surpuissantes vire au placebo. Et côté maîtrise scénaristique, Terry Gilliam semble avoir été mis sous tutelle. Ou alors dépassé. Or, aux vues de ses antécédents, il est difficile d'imaginer un Gilliam débordé par quelques circonvolutions scénaristiques. La première option s'impose d'elle même.
- Dans ton esprit de fan tordu, oui.
Moi je suis le fan, c'est toi mon esprit, espèce de tordu!
On sent qu'à plusieurs reprises dans Les Frères Grimm, les rangs de la confrérie des Inquisiteurs se sont resserrés autour de lui. Quand son espiègle esprit commençait à marauder trop ostensiblement, faisant gonfler sensiblement un budget déjà astronomique. Du moins pour un Terry Gilliam.

Le film est donc ponctué de Gilliam par intermittence. Et à la vérité, il n'est surement pas totalement étranger au ratage relatif du projet. Avec son caractère de cochon, avec celui des frères Weinstein, et avec tous les aléas que peut comporter un film réalisé par le plus anglais des américains.
Et comme si la fiction, ou la vision, rattrapait la réalité, ce dernier ressemble de plus en plus à son héros Brazilien Sam Lowry. Reste à savoir s'il se fera broyer par La Machine ou si son âme est définitivement libre de toute contingence. On en saura plus dans son prochain tour de passe-passe.
En tous cas, à Cinematic, on lui souhaite de vivre heureux éternellement. Sinon j'ai une bonne adresse de marabout pour lui.


Aswip'

Le pour : Il était une fois...
Le contre :
on sait comment finissent les contes de fées.

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6 octobre 2005 4 06 /10 /octobre /2005 00:00

USA - 2005 (Rize)


Genre : Bouge !
Réalisateur : David LaChapelle
Scénario : Streets in L.A.
Directeur de la photo : David LaChapelle
Casting : Tommy the Clown, Lil C, Dragon, Tight Eyez, Miss Prissy, La Niña...
Musique : Amy Marie Beauchamp, Jose Cancela

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

A Los Angeles les orphelins sociaux sont forcément noirs. A peine sortis de l'enfance des gosses servent de proie aux gangs à l'affût, qui ponctuent un quotidien tendu, de fusillades à l'aveugle. La ville dont le nom évoque plus les âmes de ceux qui n'y survivront pas, qu'une quelconque allégorie chrétienne, teinte souvent son bitume d'un rouge sombre... à l'origine d'éternelles représailles. Pour beaucoup de jeunes, le début d'une existence responsable nécessite un choix radical. Avant c'était "marche ou crève", désormais ça sera "gang ou krump".

RIZE (lève) est une incitation à l'élévation pourtant plus lourde que quatre blocs de béton. En quatre lettres massives, l'accroche est plus proche d'un ordre à suivre que symbole d'espoir et résonne comme PRIDE (fierté) pour appuyer un besoin vital de s'affirmer. A l'origine pour Tommy The Clown c'était plutôt SHINE (éclat). Au lendemain des tristement célèbres émeutes de Los Angeles de 92, Tommy s'aperçoit qu'il sait faire émerger les bonnes vibrations lorsqu'il se grime façon Ronald et qu'il entraîne dans sa ronde les plus jeunes dont il célèbre les anniversaires. Il bouge et fait bouger, il harangue et ses maux s'expriment à pas déjantés. Très vite l'effet positif fait boule de neige et des gangs de Clowns émergent de partout, optant pour une danse plus emprunt à un langage de communication qu'à des effets de style chers à MTV. Les codes s'inversent et les jeunes montrent la voie aux aînés; bientôt tous se mettent à bouger et se persuadent qu'ils tiennent là quelque chose pour lutter contre toutes les formes d'agression d'une classe sociale qu'une amérique a tassé bien au fond.

Tommy devient un modèle et sa danse une référence. Les gosses qui l'accompagnent ont grandi avec lui et font vivre à travers leurs parcours respectifs le "Clowning" en le dotant de nouveaux gestes. Ainsi naissent le "striper", variation plus dévêtue et plus secoué du bassin, et le "krump" forme aboutie d'une expression corporelle plus proche du cri que de l'arabesque. Les danseurs se poussent, les attitudes sont plus menaçantes et soulignées par de nouveaux maquillages plus tribaux, en lieu et place du traditionnel maquillage de clown. Pour certains d'ailleurs la mutation est trop marquée et entraîne une rupture. Désormais il a ceux qui Clownent et ceux qui Krumpent, et tous se rejettent mutuellement l'étiquette "ringarde" de leur choix. Malgré tout, l'adversité affichée des deux styles n'empêche aucunement la valeur de respect que chacun accorde les uns aux autres. Il a suffit d'une confrontation à la hauteur des espérances dans une vaste salle se sport pleine à craquer, pour rendre compte du même objectif : danser pour s'affirmer, distraire pour se faire un nom, sinon une place. Ce jour là les Clowns ont affrontés les Krumpers dans des duels jugés par les applaudissements du public. Par catégories d'âge, de corpulence, et de sexe, ils ont tout donnés sous la jurisprudence de Tommy qui annonçait le verdict du jury venu en masse soutenir ses favoris. Ce jour là au score ce sont les Clowns qui l'ont emporté mais c'est tout le monde qui s'est régalé. Et pourtant ce jour là c'est Tommy qui a pleuré, puisque durant le show un gang, un vrai cette fois, s'est introduit dans sa modeste demeure pour tout mettre à sac... Faut croire que la rue n'aime pas voir sa jeunesse s'amuser.

Difficile de se dire où David LaChapelle a su exprimer son point de vue. Dans ce documentaire il est plus à l'aise pour poser sa caméra dans des angles appuyés que pour filmer la détresse de Tommy cambriolé, expulsé, et révulsé quand il se rend dans une famille en deuil. Sûrement par optimisme et par l'espoir inattendu qu'a engendré ce mouvement, David a préféré mettre en avant le précieux élan que ses accidents de parcours. A cette option les larmes de Baby Tight Eyez mettent du baume au coeur lorsqu'il se rend compte de l'admiration qu'il suscite au yeux de Tight Eyez, son modèle. Celles de la Niña passent moins bien, elle qui voulait en mettre plein la vue à la sublime Miss Prissy. Du coup, malgré les pleins feux sur l'aspect positif du mouvement, le spectateur garde en fin de projection un goût amer en bouche, pas rassuré par l'ombre du mal qui plane toujours et encore, esquivé d'une certaine manière par les inattentions du réalisateur.

Pourtant l'espace d'un instant David LaChapelle a mis le doigt sur quelque chose d'intéressant, de sous-jacent, d'inexprimé en surface... Quand aux images de duels de rue il superpose des images d'archives de tribus d'Afrique s'affrontant de la sorte, on se rend compte qu'il y a quelqu'un derrière la caméra et qu'il a quelque chose à nous dire... Mais l'inspiration reste passagère et David redevient vite le photographe de talent qu'il est pour le plus grand bonheur des esthètes, mais au détriment de ceux en quête de réponses.


Enzo

Le pour :  Aucune image n'a été accélérée.
Le contre :
Sensation d'inachevé.

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3 octobre 2005 1 03 /10 /octobre /2005 00:00

J'attendais d'en savoir plus mais je n'en peux plus. Y'aurait comme un bruit de couloir qui résonnerait comme un battement d'ailes elfiques que David Odell serait en train de préparer par écrit une suite à Dark Crystal, cultissime film à muppets des années 80 ! Intitulé The Power Of Dark Crystal cette suite reprendrait l'intrigue à partir du règne tranquille de Jen et Kira, troublé par la réapparition du cristal maléfique... Et, et, et... et c'est tout. Pas moyen d'en savoir plus, notamment si Frank Oz sera de l'aventure, ou si la direction artistique serait laissée au studio du feu Jim Henson, et notamment de son fils Brian aux commandes de l'atelier. Ca paraîtrait logique, voire impensable de s'en passer, puisque le succès du premier opus reposait essentiellement sur le talent de ces derniers cités, mais n'oublions pas que depuis quelques temps déjà les effets spéciaux se parent de 3D virtuelles plus malléables que l'animatronic. La tentation est grande pour les producteurs de se laisser abuser par le coté obscur du cinéma, et de laisser de coté cette inégalable esthétique de marionnettes, peut être jugée trop infantile ? George Lucas et son amour du pixel a bien troqué son Yoda de marionnette pour un alter ego virtuel, plus vif et plus sautillant. Gloups. Le film se préparerait pour 2007, affaire à suivre.

Enzo

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30 septembre 2005 5 30 /09 /septembre /2005 00:00

US - 2004 (The Corpse Bride)


Genre : splendide
Réalisateur : Tim Burton
Scénario :
John August
Directeur de la photo : Pete Kozachik
Casting : Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Emily watson, Christopher Lee...
Musique : Danny Elfman

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****


Comme parfois la vie peut-être étrange et pleine de coïncidences... Seulement quatre jours après avoir molesté cinématiquement le Charlie et la Chocolaterie de Tim Burton, je trouve en ouvrant un sachet de trompette de la mort un faire-part et une invitation m'annonçant Les Noces Funêbres de ce même Lord Burton. A n'en pas douter, le vil coquin voulait m'attirer dans un traquenard pour me remettre les idées en place, ou bien pire...

Quoiqu'il en soit mon âme d'intrépide aventurier n'a pas résisté à courir vers cette tour de verre où la cérémonie de projection aurait lieu. Guettant du coin de l'œil l'apparition d'un Tim armé d'une matraque ou d'un crucifix pour me punir, j'attendais sagement. Puis, les ténèbres se firent et le film commençait.

Les chiens gueulent, le film passe...

Mr. Burton vous avait-il réjouit avec son premier et génial long métrage d'animation en 1993, A Nightmare before Christmas, un halloween croisé avec Noël sur fond de music-hall ?
Alors, les secondes réjouissances arrivent.
Dans un ballet d'images, de musiques et de couleurs, Les Noces Funèbres sonne le glas des morales au cacao dans mon esprit.
Tim Burton revient donc au pas de charge avec ce qu'il sait faire de mieux : les rêveries ténébreuses. Tout s'en s'inspirant d'un conte russe du 19e siècle et mêlant décors et personnages dans une réalisation en stop-motion virtuose, ce film d'animation est un régal. Non content de nous éblouir les pupilles, l'histoire, qui oscille entre comédie romantique et tragédie gothique, garde une sobriété qui devient une force tant elle est servie par une narration millimétrée. Même si les ressemblances avec L'Etrange Noël de Mr Jack sont trop claires pour être inavouées, on ne peut reprocher qu'elles soient inefficaces et réchauffées tant la qualité et la finesse des plans a été travaillée pour servir le récit et y ajouter cet onirisme burtonien. J'entends par là de la personnalités dans les designs, des plans composés et détaillés,  un "acting" de personnage plus qu'efficace, du mouvement, de l'humour, de la poésie et une musique intrinsèquement liée à la beauté de ce conte.

Ces Noces Funêbres sont donc un moment délicieux d'1h15 (que je n'ai pas vu passer) qui ravira les fans des premières armes de Burton, (notamment ceux du court métrage de 6 min, Vincent, réalisé alors qu'il travaillait chez Disney). Sachez tout de même que les voix sont assurées par  Johnny Depp (abonné), Helena Bonham Carter(pistonnée), Emily Watson (juste) et la voix même des ténèbres,  Christopher Lee. Et, est-il utile de préciser que toutes les musiques (ainsi qu'une voix au passage) sont signées Danny Elfman ? Non, ça je pense qu'on pouvait le deviner...

Je n'en dirai pas plus sur l'histoire de ces noces funèbres car je vais respecter  la tradition : la mariée ne doit pas se dévoiler avant d'arriver à l'autel le 19 octobre. Je me garderai donc de vous en dire plus mais je ne saurai que vous conseiller d'y aller les yeux fermés. Enfin ouvrez-les, et en grand, une fois dans la salle. Ce serait dommage de rater cette mortelle cérémonie.

Yerom

Le pour :  Les images
Le contre :
L'impression de déja-vu.

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23 septembre 2005 5 23 /09 /septembre /2005 00:00

US - 2004 (Charlie and the Chocolate Factory)


Genre : Mon chéri
Réalisateur : Tim Burton
Scénario :
John August (d'après l'oeuvre de Roald Dahl)
Directeur de la photo : Philippe Rousselot
Casting : Johnny Depp, Freddie Nightmore, Annasophia Robb, Christopher Lee...
Musique : Danny Elfman

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****


- "Sans blague, le dernier film de
Tim Burton est sorti ?"
- "Oui, tu as pas vu les affiches ? Faut sortir un peu de ta cabane dans les bois Huckleberry ! Ca s'appele Charlie et la chocolaterie"
- "aaaaaaah Ok ! C'est ça ? Oh oh oh... Les affiches étaient tellement infâmes que je ne pensais pas qu'on pouvait annoncer la dernière rêverie de
Tim Burton comme ça. Non c'est pas possible, tu me taquines là"
- "Pas du tout. Et puis arrête d'être comme ça, on juge pas un film sur le graphisme de son affiche. Relâches tes sphincters un peu, puis t'es chiant t'aime jamais rien."
- "Comment ça ? J'aime jamais rien. C'est faux en plus. Il existe des films que j'aime."
- "Ah ouais ? Et lesquels ? Fais-moi marrer tiens !"
- "T'es vraiment lourd quant tu t'y mets."
- "Ok ben va voir le
Tim Burton et on reparlera."

Ok parlons-en tiens...
Tim Burton (est-il utile de le présenter ?) est allé faire un stage chez milka en lisant le conte de Roald Dahl et il en a fait un film, revenant à ce qui lui tenait à coeur, la rêverie et les contes. Charlie et la Chocolaterie étant un pylône en matière du genre au format livre, il semblait profilé pour celui à l'écran, celui d'un conte qui susurrera une histoire merveilleuse aux oreilles et yeux de tous et plus particulièrement aux enfants. Alors aurais-je perdu mon âme de bambin pour ne plus apprécier le conte de ce cher Tim ? Je ne sais que dire...
En fait, je vais vous avouer une chose, j'ai toujours détesté les chocolats à la liqueur quand j'étais petit, particulièrement les "Mon Chéri". Oui, je détestais cette sensation de me faire duper en croquant le chocolat et sentir cet écoeurant liquide couler sur ma langue, ça m'apprendra à aller chiper des chocolat dans la boite. L'écorce recelait donc un arrière-goût nauséabond m'apprenant à me méfier, tous les chocolats ne sont pas un délice...
Charlie et la Chocolaterie aurait pu être un bon moment si je n'avais pas eu la mauvaise surprise de la liqueur.
Burton, égal à lui-même, nous sert une réalisation propre, soignée, pleine de couleurs et en musique (
Danny Elfman fidèle au poste).  Son imaginaire graphique et de mise en scène met l'univers assez en valeurs et on a vite fait de ce laisser charmer par tout ce petit monde. Mais arrive le mauvais goùt dans la bouche...
Ce fameux mauvais goût a pris la forme d'une morale plutôt douteuse dans cette histoire. Volontaire ou non, l'idée véhiculée en arrière-plan est effrayante surtout quand on se dit qu'il s'agit d'un conte. Il est alors résolument ancré dans son époque, capitaliste au possible et basé sur le dépouillement de toute personnalité. Passé outre les guirlandes et le chocolat, je te pose alors, fidèle lecteur ces quelques questions :
- Que penser de cette vision d'usine grise et gigantesque dont les cheminées surplombent d'un air menaçant la petite ville du haut de sa colline ?
- Que penser du crédit apporté à ce chef d'usine nommé Willy Wonka, incarné par
Johnny Depp, qui licencie sur un caprice tous les employés mettant la petite ville dans la pauvreté ?
- Que penser ensuite de ce même Willy Wonka qui va chercher des indigènes rigolos dans la jungle pour les transformer en travailleur clandestins dans son usine (mais bon ils sont rigolo, ils chantent en travaillant) ?
- Que penser de cet oncle qui vient tout penaud se mettre quasi à genoux devant ce chef d'entreprise qui a ruiné sa famille quelques années plus tôt pour pouvoir visiter les locaux de l'endroit où il travaillait la larme à l'oeil?
- Que penser de ces sentences infligées au enfants qui souffrent de la mauvaise éducation de leur parents et que l'on montre du doigt comme étant la honte du genre humain ? (la sortie de l'usine est une honteuse lapidation morale)
- Que penser du châtiment physique infligé à l'enfant le plus intelligent du groupe (il a tout de même réussi à pirater le système informatique de Willy Wonka pour avoir un ticket) ?
- Que penser de ce Charlie qui ne pense jamais, qui ne dit jamais rien, qui reste en place, qui ne fait rien et qui se voit félicité de n'être rien d'autre que quelqu'un d'inactif ?
Alors, que penser de tout ça ?

Après avoir vu Charlie et la Chocolaterie, j'ai été déçu et choqué par les idées étranges qu'on dissimule derrière les rêveries et une cascade de chocolat.
Tim Burton a pourtant réalisé son histoire avec grand brio et maîtrise, des décors somptueux, des couleurs dans tous les sens, des acteurs au bon endroit mais le coeur de l'histoire ne m'en reste pas moins douteux et amer pour autant. On pourrait alors penser à une surenchère visuelle pour combler un manque de réflexion sur le fond. Et ce ne sont pas les facéties des Oompas-loompas qui après m'avoir distraites me feront avaler cette liqueur intérieure.
Désolé Tim, mais ce film se liera à la La Planète des Singes pour former le duo de tes films que j'ai vraiment mal digéré.
Heureusement que tu nous as aussi servi des merveilles tout de même.

Maintenant j'espère que son prochain long métrage d'animation The Corpse Bride qui sort sur les écrans pour la fin de l'année sera plutôt du genre kinder surprise, ça fera office de bon bain de bouche.


Yerom

Le pour :  Le chocolat
Le contre :
La liqueur

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10 septembre 2005 6 10 /09 /septembre /2005 00:00


Qu'il est doux à mes oreilles le son monophonique et rotatif de la Gatling le soir au fond des couloirs obscurs. Cristallin et vaporeux comme une berceuse. Presque aussi jouissif que celui du double fusil à pompe ayant atteint son objectif ; la tête du Imp qui l'a bien cherché.

Personne m'a prévenu qu'il y avait une adaptation de Doom 3 sur grand écran prête à être démoulée pour le 16 novembre! Mais où donc ai-je passé les 2 dernières années??? Pi faut attendre personne pour te mettre au jus ici.
Pourtant Cinematic compte dans ses rangs d'anciens hard-core gamers qui en toute logique auraient dû relever l'info. Moi j'ai une excuse, je suis un ancien Quaker (version III, classé au QuakeCon 2001, spécialiste du railgun sur QDM17 : le bien nommé The Long Yard).

Donc, après avoir pris connaissance du potin (tout seul comme un grand) je n'ai pu contenir un franc et massif YEAHHHHHHH!! Puis la révélation de la présence de Dwayne Johnson alias The Rock au casting m'arracha un bon gros double YEAHHHHHHH!!
Dans un rôle secondaire certes mais YEAHHHHHHH!! quand même. Ca fleure bon la soirée pizza entre potes.
Ensuite, après m'être engouffré voracement dans les méandres du net afin d'y découvrir le trailer, j'ai malheureusement dû revoir mon Yeahhhhhhh!! à la baisse. Quoiqu'il en soit, il ne semble pas y avoir tromperie sur la marchandise : de la gosse série B qui défouraille.
Mais le nom du réalisateur a fini d'achever mon accès d'enthousiasme faisant chuter irrémédiablement mon taux d'endorphine. Andrzej Bartkowiak.
Coupable d'avoir commit En sursis (Cradle 2 the Grave), Hors limites (Exit Wounds) et Roméo doit mourir (Romeo must die).
Je sais, c'est dur.

Autant dire que les forums de jeux vidéo ne vont pas désemplir pendant un bon moment tant il y aura matière à commentaires. Et sûrement pas toujours élogieux. Enfin, j'aurais eu mon petit pic de fièvre pour la journée.
Je préfère me rappeler l'époque bénie où un des protagonistes de ces lieux, il se reconnaîtra, passait sa vie de joueur de fps en campeur. Toujours à l'affût d'un recoin sombre ou escarpé pour exterminer en bon fourbe les inconscients qui laissaient paraître le moindre pixel de leur avatar dans le viseur de son sniper. Salop!
Et vivement la sortie de Quake IV!
En espérant qu'il ne soit jamais adapté au ciné. Je ne pourrais pas le supporter...

Pour le trailer de Doom ça tache ici.

Aswip'

 
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30 août 2005 2 30 /08 /août /2005 00:00

USA - 2005 (Stealth)


Genre : y steak haché
Réalisateur : Rob Cohen
Scénario : W.D. Richter
Directeur de la photo : Bill Pope
Casting : Josh Lucas, Jessica Biel, Jamie Foxx, Sam Shepard
Musique :

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Quand l'intelligence artificielle vole au secours des marines. Pourtant, le mariage de l'intelligence et de l'armée s'apparente plus à celui de la carpe et du lapin qu'à une éventualité. Cela dit, en l'occurrence l'intelligence n'est qu'artificielle. Pas de quoi s'alarmer donc. Même pas de quoi s'offrir une vraie intelligence ou une intelligence ne serait-ce que normale avec des budgets pourtant colossaux. Non.
Elle sera artificielle l'intelligence. Faudra faire avec et se la partager car il n'y en aura pas pour tout le monde.


Déjà, pour ce qui est du sens commun, autre forme d'intelligence, c'est réglé. Le scénariste en est totalement dépourvu. Concédons lui l'art consommé et hautement maîtrisé d'enfiler les clichés comme autant de perles. Dire que ce type, W.D. Richter, a signé entre autre chose le scénario des Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin et réalisé Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8e dimension. Je suis malade de voir à quoi il est désormais réduit pour manger.
Et hasard des calendriers de distribution ou manque de bol total, mais sortir Furtif quelques mois après Team America, Police Of The Wolrd relève
du naufrage annoncé. L'intrigue de Furtif étant la même que celle des facétieux créateurs de South Park. Le douzième degré en moins :
Une équipe très soudée et velléitaire n'a de cesse que de faire manger leurs bulletins de naissances à tout ce que la planète compte de barbus
ou autres nord-coréens. Leur chef, pauvre Sam Shepard, est de la vieille école mais toujours à la pointe de la veille technologique lorsqu'il s'agit de dégoter l'arme ultime anti-terroristes. Ici, ce ne sera pas un comédien de Broadway au sommet de son art mais un PC sous Linux dernière génération de noyau cadencé à plusieurs téta-octets. Le tout savamment agencé dans un avion furtif tuné au néon bleu du meilleur goût.
Evidemment, les théoriciens du bug de l'an 2000 n'avaient pas envisagés leurs savants calculs sur le bon mode. S'ils s'étaient basés, en toute logique binaire, sur le calendrier péruvien, ils auraient eut tôt fait de découvrir que l'Armageddon numérique était prévu pour 2043, période qui nous occupe.
Et donc, Edi, c'est le joyeux sobriquet de notre furtif avion de chasse, pète un fusible. Il s'éveille à une forme de conscience que ses tuteurs
militaires nomment "intelligence". Alors qu'à la vérité, il va les foutre méchamment dedans par ses accès d'indépendance.
Pour faire court, il va atomiser le tout venant à sa guise.


On part donc sur des bases assez sévères avec cet ambitieux mélange de Top Gun, Firefox et 2001 l'Odyssée de l'Espace pour l'ordi psychotique.
Ajoutez à cela,
ATTENTION SPOILER, surligner si vous voulez lire
l'histoire d'amour qui ne dit pas son nom entre Josh Lucas et Jessica Biel, le décès prématuré du black de service, pauvre Jamie Foxx,
le sauvetage du boulet du groupe, évidemment la fille, en territoire communiste, le revirement d'attitude de l'avion renégat, lui aussi atteint de patriotismite aigu, et le boss qui, acculé, se tire une balle pour être bien en phase avec sa déontologie martiale, décidément pauvre Sam Shepard,
FIN DU SPOILER

et Rob Cohen (xXx, Fast & furious) qui finit de vous achever à la réalisation... ça commence à faire du bien trop gros spectacle pour le peu de neurones du spectateur lambda. Soit le springbreaker plein de bière (pléonasme) ou le troufion d'active démoralisé en Irak (pas mieux). Car Furtif est définitivement un film républicain, pour républicain. On nage (on vole devrais-je dire) en pleine propagande martiale outrancière et relativement assumée. Même si Rob Cohen prétend plutôt jouer la mise en garde contre les dangers de la technologie en interview. Vaste blague.
On est donc dans la réalisation poids lourd avec force filtres et grands angles. Pour donner du dynamisme tu comprends. Côté FX, t'as vu, j'me fais pus iech sur le style il est trop cheum ce film mé c d'la balle, pardon, côté effets spéciaux donc, il y a du travail. C'est indéniable. De la Post-production. La bande originale en revanche...
Pfffffff...
Je vais arrêter ce genre de film un petit moment. Faut que je fasse une pause dans ma relation avec les raves. Sur le coup, j'étais emballé, pris dans l'euphorie des ballets aériens que j'étais, à la limite du manque d'oxygène et débordant de cynisme à l'idée de coucher ce sommet de nullité sur page html mais là, quelques jours après, à froid et bien redescendu, c'est assez pénible en fait.
Et puis ces avions furtifs qui n'ont de furtif que le nom et que l'on ne cesse de voir... tout le temps... en piqué... en looping...
Vivement que les démocrates regagnent la Maison Blanche histoire que le film d'action hollywoodien se rassérène un peu. Ou au moins que le rythme de ce genre de produit se fasse plus irrégulier.

Je suis usé.

Furtif ou encore un gros film YEAAAAHHHHHH!! de l'été qui s'achève et qui nous met sur les rotules.
- l'été ou le film?
Les deux mon n'veux.

Vivement la rentrée qu'on aille bosser tiens.


Aswip'

Le pour : typiquement le genre de film que j'adore détester
Le contre :
on voit même pas les miches de Jessica Biel. Pas YEAAAAHHHHHH!!

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26 août 2005 5 26 /08 /août /2005 00:00

A Cinematic on aime tout ce qui porte des collants, surtout quand il s'agit de grands gaillards virils et indestructibles. Mais lorsque le lycra se teinte d'un bleu électrique, ce sont des tsunamis de frisson qui parcourent notre échine.

Cette réaction ne date pas d'hier. Depuis longtemps déjà, largement avant la déferlante d'adaptations superhéroïques sur les toiles tendues du cinéma, notre imagination post-adolescente torture nos cerveaux trop maigres à essayer de visualiser avant l'heure ce que vont donner les aventures de nos héros de comics préférés. "Quels costumes vont avoir les X-men ?", "Comment vont'ils faire Spiderman ?", "Quelle gueule va avoir Hulk ?"...

Faut dire que le Superman de Richard Donner sorti en 1978 avait calmé les ardeurs des plus fans, et ce malgré les qualités intrasèques de ce premier opus, servi pas un Christopher Reeve (R.I.P.) plus qu'honorable. Les effets étant ce qu'ils étaient en ce début des années 80, certains furent déçus du rendu d'action un peu à la ramasse en comparaison des aventures sur support papier. Bien sûr Superman volait... mais suspendu à une grue ou devant un judicieux écran bleu. Certes il était fort... mais ses claques brisaient du carton pâte. Et que penser de la kryptonite en plastique véritable dont le vert fluorescent dissimulait à peine une ampoule 75 watts grimée.

Longtemps ces effets bricolés servirent de références au cinéma fantastique de bande dessinée, et la simple évocation d'un Batman ou d'un Spiderman sur grand écran faisait se gausser les plus railleurs d'entre nous. Même James Cameron longtemps préssentit à la réalisation des aventures de Spiderman déclara lors d'une interview qu'il préférait attendre de gros progrès en modelisation 3D d'avatars humains, plutôt que de se contenter du jeu limité d'humains ordinaires censés accomplir de l'extra-fabuleux. Ce souhait George Lucas ne l'eût avoué qu'à demi-mot.

Puis vint Batman de Tim Burton qui exploita au mieux la bonne vieille mécanique des trucages oldschool, eut l'outrecuidance d'interpréter à sa manière le costume et les gadgets de la chauve-souris humaine, mais qui se concentra surtout sur le caractère résolument dérangé du personnage. L'entourloupe fonctionna à merveille, débloquant des budgets hollywoodiens à tout va et permettant aux spectateurs à nouveaux ivres d'espoir d'imaginer des jours meilleurs.

Depuis bien de l'eau à coulé sous les ponts, et les adaptations de comics sont légion. Batman a perdu un peu de sa superbe, Daredevil et Hulk y ont laissé des plumes, mais Spiderman et les X-men ont surpris. Comme l'avait espéré oncle Cameron les effets spéciaux de cinéma se sont améliorés au point de doubler les vedettes lors des scènes musclées par des cascadeurs virtuels en 3D, permettant aux plus audacieux d'imaginer l'impensable et de mettre en scène l'impossible.

Cette année après un retour plutôt timide de notre Bat-idole, c'est Superman qui remet le couvert, servi par un Bryan Singer idolatré par le monde comics depuis ses deux réalisations X-meniesques. La refonte cinématographique de Superman non plus ne date pas d'hier, et cela fait bien dix longues années que les tiroirs d'hollywood s'ouvrent et se referment sur le dossier délicat. Il fut question notamment que Burton le réalise et que Nicolas Cage endosse la cape rouge... Mais cette fois c'est la bonne ! Pour preuve : ce très interressant carnet de route du réalisateur filmé étape par étape et mis à la disposition des internautes qui n'osent à peine y croire.

C'est en version originale, sans sous-titres et ça se passe ici.

Enzo

 
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22 août 2005 1 22 /08 /août /2005 00:00

USA - 2004 (Mr. and Mrs. Smith)


Genre : toy story
Réalisateur : Doug Liman
Scénario : Simon Kinberg
Directeur de la photo : Bojan Bazelli
Casting : Brad Pitt, Angelina Jolie, Vince Vaughn, Adam Brody
Musique : John Powell, Julianne Jordan

Scénario
*****
Mise en scène

*****

Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****


Dans le civil, Lara Croft se fait appeler Jane. Jane Smith. Mais on a tous reconnu qu'il s'agissait de Lara Croft. A cause... de... vous savez... sa grosse... natte. Et Action Man le plus grand de tous les héros, comme il ne veut pas être en reste côté pseudonyme, il a choisi de se faire appeler John. John Smith. Car en fait, il est marié avec Lara Croft dans la vraie vie. Malheureusement pour le parfait équilibre de cette union si parfaite, leurs employeurs respectifs ont décidés de manière simultanée et respective d'éliminer tout concurrence. De manière respective.
Lara Croft et Action Man le plus grand de tous les héros vont donc se retrouver en première ligne et face à face. Elle pour exploser Hasbro et lui pour atomiser Eidos Interactive. Soit pour réduire à néant le gagne pain l'un de l'autre et vice et versa. Et pour ceux qui ont déjà quelques difficultés à suivre, cela risque de ne pas s'arranger puisque le meilleur est à venir.
Et le voici.
Ils ne savent rien, ni l'un, ni l'autre, de la réelle identité de l'un et de l'autre. Autrement dit, cette truffe de Lara Croft est à des lieues d'imaginer qu'elle partage le même toit que Action Man le plus grand de tous les héros et ce dernier, ce ballot, n'a même pas reconnut que sous les traits de Madame Smith se cache en fait Lara Croft. Vraiment, c'est à désespérer de nos héros. Pourtant lui, avec sa coupe militaire, ses tablettes de Galak en guise d'abdos et ce bras gauche en plastique tout raide, contrairement à l'agent
Big Jim, qui lui bénéficiait d'une articulation cubitale très au point. Et elle, quand même... avec ses... sa... grosse natte toute tendue.


Mais passons sur les grosses ficèles d'un scénario pas finaud mettant aux prise la pègre des multinationales du jouet. Concentrons nous plutôt sur cette fumeuse intrigue qu'on a eut tant de mal à mettre à jour de manière compréhensible et qui repose sur une mystification grossière. C'est aussi ça Hollywood. Plus c'est énorme...
Les jeux sont fait et rien ne va plus dans le couple. Après avoir découvert l'identité secrète (tu parles...) l'un de l'autre, c'est la grosse descente pour les époux Smith. "Mais comment, tu m'avais pas dis que ton père c'est Jon Voigt" ou "Tu peux parler, t'as bien du t'amuser avec Thelma et Louise...". Et ce n'est que reproches à n'en plus finir.
Allant jusqu'à comparer la taille de leurs queues pour savoir qui portera la culotte. c'est que la nature à pourvue Lara Croft d'une grosse paires de coroñes en plus d'une grosse... d'une unique grosse natte. Et quand Action Man le plus grand de tous les héros apprend qu'elle chasse le T-Rex au fusil à pompe et que Hollywood lui fait des ponts d'or pour adapter ses aventures sur grand écran, son sang ne fait qu'un tour le mettant dans une rage folle. On a beau être de nature démocrate libérale et plutôt progressiste en terme de droits de la femme, quand c'est ta propre meuf qui beurre les épinards alors que tu jouis du titre envié de plus grand de tous les héros, c'est les boules. Donc une grosse scène de ménage s'ensuit. A base de croc en jambes et coups de coudes dans la bouche.


John Smith est le nominateur commun le plus répandu de tous les pseudos espions en mission qui s'enregistrent dans un motel avec vue sur leur cible.
Ou qui réservent une table incognito pour parachever une filature en milieu hôtelier. Il y a des patronymes comme ça. John Doe étant celui du psychopathe lambda par exemple. Tout cela est archi connu dans le milieu sous-marin. Comment alors Mr & Mrs Smith ont-ils donc pu partager cinq (ou six) années de vie commune sans avoir jamais rien soupçonné des activités de taupes l'un de l'autre. Sont-ils à ce point doués pour la duplicité? Ou tellement mauvais qu'ils méritaient de former un couple de tueurs au rabais?
Une chose est sûre, dans les grosse productions ludiques de l'été, on en est pas à quelques à peu près près. Le scénariste de Mr & Mrs Smith n'a sûrement pas souffert de vilaines migraines tant le scénarii dont il a accouché est mince et ficelé à la va vite. Il repose entièrement sur la qualité de jeu des interprètes. Angelina Jolie et Brad Pitt font leur possible, voire plus car affinités, pour incarner le sémillant couple Smith mais leur plastique respective ne fait même pas illusion. En tous cas, pour le spectateur. Voir la pathétique scène de danse que même un Arnold Schwarzenegger exécuterait avec autrement plus d'éclat.
Et pourtant, le thème est éculé et les exemples de réussites sont légions :
Michael Douglas et Kathleen Turner dans La Guerre Des Roses, Uma Thurman et David Caradine dans Kill Bill vol.2, Arnold Schwarzenegger, encore lui, et Jamie Lee Curtis dans True Lies, Roland Blanche et Hélène Vincent dans Bernie...
Reste une réalisation punchy de Doug Liman qui assure son cachet dans les règles de l'art : Toujours plus. Toujours plus loin, toujours plus gros, king size, Extra Large, XXL. Et ça donne un mauvais remake surproduit de Un Gars Une Fille qui part gravement en sucette. Car shooté aux effets pyrotechniques pour palier une écriture bâclée.


Aswip'

Le pour : la poursuite à contresens sur la freeway
Le contre :
quelques semaines de plus à plancher sur les personnages n'aurait pas été du luxe

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