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Articles RÉCents

29 mars 2005 2 29 /03 /mars /2005 00:00

Japon - 2003 (Tokyo Godfathers)


Genre : Conte de Noël urbain
Réalisateur : Satoshi Kon
Scénario : Satoshi Kon
Direction d'art: Nobutaka Ike
Casting voix: Toru Emori, Aya Okamoto, Yoshiaki Umegaki
Musique : Keiichi Suzuki

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Tokyo, le soir du réveillon. Trois SDF, Gin la cinquantaine bien tassée, Hana un travesti en mal d'affection et Miyuki une adolescente en fugue depuis 6 mois, s'affairent parmi 20 bons mètres carrés de détritus, à retrouver un cadeau de Noël à l'attention de Miyuki, mis de coté quelques heures auparavant par le délicat Hana. Hélas le présent recherché ne semble pas vouloir refaire surface et une dispute éclate vite. Lors du joyeux déballage de noms d'oiseaux et de bousculades qui semblent coutumières, les trois compères sont interrompus par les pleurs d'un bébé, abandonné et échoué entre deux sacs poubelles. Surpris, mais animés d'une indignation commune, les cloches se mettent en tête l'idée de retrouver les parents de l'infortuné bambin.

S'il reste en France des esprits retords à l'animation japonaise, et ce malgré les différents long métrages de qualité sortis en salle ces 15 dernières années, Tokyo Godfathers a de quoi gommer une bonne fois pour toutes, leurs à-priori post-Dorothée. Bénéficiant entre autres d'une réalisation technique impeccable, d'une finesse esthétique certaine, et d'une mise en scène remarquable, ce troisième long métrage de Satoshi Kon auteur du remarqué Perfect Blue, retrace avec une intelligence rare, le quotidien des sans abris Tokyoïtes, confrontés à une sordide histoire d'abandon. Autour du nourrisson rebaptisé Kyoko, chacun des protagonistes se renvoient leurs propres angoisses de laissés pour compte, et tentent de remettre à plat leur passif d'errance urbaine. Touché par une succession d'événements fantasques, d'occasions loufoques et de rencontres inattendues, Hana voit même en l'enfant, un signe de providence divine. Il faut bien admettre que certaines coïncidences constatées lors de la fastidieuse recherche des parents de Kyoko sont plus que troublantes...

L'air de rien, la plume légère, Satoshi Kon donne à son histoire plusieurs niveaux de lecture, propices à l'imagination du spectateur. Jonglant d'entrée avec l'évocation des rois mages, et de l'esprit de Noël, certains passages s'avèrent surréalistes malgré l'approche de départ terriblement collée à la réalité. D'autres moments secondaires se distinguent par une mise en forme soignée et/ou franchement expressionniste (scène du conte des deux diables, diverses scènes de disputes, scènes de pause dans un café, dans une épicerie...) où le trait graphique passe parfois d'un état résolument rigoureux à une forme plus "jetée" lors d'étapes d'animation, le tout toujours au service de la narration. L'auteur alterne aussi avec le panache nécessaire, les scènes graves et celles rocambolesques, voire franchement burlesques dans une intrigue où chaque angle de rue d'un Tokyo plus vrai que nature, semble dissimuler un rebondissement. Satoshi Kon se sert de la diversité des quartiers tokyoïtes pour y faire vivre de nouvelles scènes, sous de nouvelles teintes, sous différents angles, donnant à l'oeuvre cette impression de canevas urbain, tissés d'instants de vie typiquement japonais. Fort d'un humour subtil de situation et d'un jeu d'acteurs profondément et exagérément expressif, on oublie parfois la mise en forme animée de ce long métrage, pour se croire tout simplement devant un film. A ce titre, on peut aisément l'assimiler à d'autres réalisations d'un Kitano ou d'un Almodovar par exemple...

De ce cocktail délicieux de fond et de forme, il en résulte 1h30 de plaisir pur, riche en émotions variées, un vrai petit bijou animée, dont j'ai du mal à saisir l'absence sur grand écran. En effet Columbia Tristar propriétaire des droits de distribution en France, afin d'éviter de sortir en salle un film qui au même moment sortait sous support DVD au Bénélux (donc aisément disponible par correspondance) a préféré miser sur Steamboy, autre poids lourd de l'animation japonaise. Seuls les aficionados du festival d'Annecy, du Forum des images à Paris, de l'Etrange festival de Strasbourg et de la Fête d'animation à Lille, ont eu l'honneur de voir ce petit chef d'oeuvre sur grand écran, et de le féliciter en fin de projection, d'une salve d'applaudissements. Pour les autres, il faudra se contenter d'une visualisation DVDesque et d'une standing ovation plus intime, devant son écran télé.

Enzo

Le pour :  superbe. Allez y les yeux ouverts.
Le contre :

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25 mars 2005 5 25 /03 /mars /2005 00:00

Grande Bretagne - 2004 (Bridget Jones : the edge of reason)


Genre : Gras double
Réalisateur : Beeban Kidron
Scénario : Andrew Davies, Helen Fielding, Richard Curtis, Adam Brooks
Directeur de la photo : Adrian Biddle
Casting : Renée Zellweger, Colin Firth, Hugh Grant
Musique : Michael Price, Toby Chu...

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Bon alors, je tiens à préciser que j'ai vu la version française et que je la déconseille expressément. Ajouté au fait que cette suite est merdique, ça commence à faire lourd.
C'est d'autant plus dommageable que le premier opus était très sympathique.
De la très bonne comédie comme les anglais(es) savent le faire. Au delà de ça la mise en scène était vraiment bonne. Avec un vrai bon travail de montage soutenu par une bande originale d'enfer.

Mais si le but avoué de l'Age De raison était de démystifier la cellibattante la plus sexy et attachante de la perfide Albion, c'est une réussite totale. Était-il nécessaire de faire prendre 12 kg de plus à Renée Zellweger par rapport au 1er dans lequel elle était déjà gironde mais fort charmante?
On sait sa facilité à rentrer dans la peau de ses persos, et que c'était dans le scénario de cette suite, mais était-ce pour autant une bonne idée?
Aux vues du traitement que lui ont infligés habilleuses, maquilleurs et coiffeurs, on serait tenté de penser l'inverse. Contrat rempli cependant, elle est débandante au possible. La tronche luisante, genre j'ai mangé trop de charcuterie à noël et une coupe de veuch digne de Sandrine Bonnaire dans Sans Toit Ni Loi. Elle est dans le rôle. Celui de la fameuse ménagère de moins de 50 ans plus communément appelée "Bobonne".
Et de fait, elle devient aussi inintéressante que les émissions télé dont elle est la proie tant convoitée. Elle n'a donc pas grand chose à dire cette nouvelle égérie des plages de pubs du prime-time. Elle est juste bonne à aller faire le pleins de boissons gazeuses avec son gros caddie dans la cohue des hypers le vendredi soir. Ca tombe plutôt bien, elle n'est pas non plus censée avoir la faculté de penser.
Idem pour le choix de la nouvelle metteuse en scène, Beeban Kidron
Moins inspirée que ceux des productions Marathon : Sous Le Soleil & j'en passe, c'est dire...

S'en est donc bien fini du peps de l'espiègle Bridget Jones première mouture. Elle est ici compulsivement névrotique pour masquer le cruel manque d'inspiration des scénaristes de cette sequelle. Ne souffle donc sur cet Age De Raison qu'un maigre filet de vent charriant une onde basse fréquence, imperceptible, et tout juste apte à provoquer la somnolence.
Une seule bonne idée est à mettre au crédit de cette production, le caractère de "la rivale". Malheureusement, son exploitation sera gérée avec un manque de finesse et de maîtrise patent. Symptomatique de l'ensemble.

Jusqu'ici, cette critique est plutôt phallocrate alors rendons grâce à la comédienne Zellweger d'avoir osé. A l'américaine. Elles ne sont en effet pas nombreuses sur le marché du paraître qui auraient acceptées tel traitement. Car malgré les discours convenus évoquant la capacité de composition des actrices, le manque d'imagination de la plupart des scénaristes quant aux propositions de rôles féminins, l'hypocrisie prend le plus souvent la forme de : "c'est pas mon bon profil", "pas trop moche quand même" ou "je suis pas très bien éclairée là"...
Une petite couche pour le futur homme de sa triste vie, Mr Jones, Collin Firth. Archétypale du quadra anglais guindé, pour rester poli, insipide et gland est encore en deçà de la vérité et relève même de la litote. Il n'a changé en rien et le fait de vivre aux côté de Mme Shrek ne l'a pas transformé en prince charmant. On aurait pu s'en réjouir si son personnage allait au final vers un tant soit peu d'évolution. Il demeurera constamment chiant et le jeu de son interprête en rapport.
Monsieur quadra roi des play-boy un peu défraîchi aka Hugh Grant serait bien le seul à tirer son épingle du jeu si son rôle n'en faisait définitivement le salop de service avec un manque de subtilité et d'humanité total. Ajouté à cela des ressorts scénaristiques d'une banalité transcendantale et vous vous surprenez à regarder une suite calamiteuse dont le but avoué est de surfer sur le succès du Journal de BJ.
Et si c'est ça l'Age De raison, souhaitons de rester des adolescents attardés encore un petit moment.


Aswip'

Le pour : Le Journal
Le contre :
L'Age De Raison

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25 mars 2005 5 25 /03 /mars /2005 00:00

USA - 2003 (Dawn of the dead)


Genre : Putain d'ses morts
Réalisateur : Zack Snyder
Scénario : James Gunn, George A. Romero
Directeur de la photo : Matthew F. Leonetti
Casting : Sarah Polley, Ving Rhames, Jake Weber
Musique : Tyler Bates

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Enchanté par le 1er 1/4 d'heure, très fidèle à "l'esprit de l'original".
J'usqu'au générique donc, tout bon.
Ensuite, c'est du pur remake à l'américaine.
Vraiment dommage donc, car l'entrée en matière est prenante. La plongée dans l'horreur est subite et brutale, mystérieuse donc intéressante. Un des meilleur plan de collision automobile de l'histoire du cinéma, un des meilleur générique depuis Se7en (merci Johnny Cash). Le tout en quelques minutes, on s'enfonce dans son siège appréhendant quelques puissantes décharges d'adrénaline.
Et puis non.

La tache n'était pas aisé tant le Zombie de Romero est fort, décalé, engagé et drôle. Faire d'un noir le héros d'un film dans l'Amérique des années 70 relevait de la gageure et d'un anti-conformisme pour le moins poussé. Même dans le cadre d'un film de genre à petit budget. Son discours pré-alter mondialiste et anti-consumériste passerait aujourd'hui pour visionnaire.
Rien de tel dans la reprise de Snyder qui se contente de remplir son quota de minorité ethnique en enfilant les clichés sur la rédemption des blacks du ghetto et le mariage mixte. Il ne manquait que le pd de service pour ratisser bien large. Mais rassurez vous, il est présent dans la version longue.
Un film frileux, on ne peut plus consensuel et dénué d'humour. Ce fameux humour qui fait tant défaut à biens des productions d'action us. Et qui en à sauvé d'autres, parfois moins bonnes. Les caméos des acteurs de l'opus originel arrachent difficilement quelques sourires.

L'Armée Des Morts fait dans le clicheton à outrance sous prétexte qu'il donne dans les films de genre. Un bien mauvais calcul. Ou alors il faut l'assumer totalement.
Au final, on obtient un film absolument pas angoissant tellement tout est prévisible et ridicule à souhait. Mais pas dans l'esprit grand-guignolesque de Romero et des films de zombis des années 70-80, non, juste pauvrement ridicule. A l'américaine des années 90-2000 ; absence de dialogue, bande son contractuelle, service minimum à tous les étages.
En pariant sur l'ordre de disparition des personnages on peu même gagner...

-Indulgence du jury, c'est le premier film de Snyder quand même.
Et ça se sent. Que c'est un ancien pubard aussi. Ca brasse pas mal de vent au montage pour palier les carences d'une narration sans réelles intentions.
Et même si les effets spéciaux ont fait de larges progrès et permis de booster les zombies du 21ème siècle à l'EPO et à 3DS Max, on en vient à regretter le système D façon et la production de Dario Argento tant ce remake manque d'ambiance et de parti pris.

28 Jours Plus Tard était pourtant passé par là, laissant envisager un renouvellement de ce genre en recrudescence qu'est le film de morts pas tout à fait morts. Mais Danny Boyle est anglais. Danny Boyle à filmé en Angleterre. Danny Boyle est un bon réalisateur.
Donc attendez vous à un de fumeux film de zombies parfait pour l'été et qui peut même se regarder en plein jour.
Chiant pour les 3/4.


Aswip'

Le pour : les morts
Le contre :
les vivants

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25 mars 2005 5 25 /03 /mars /2005 00:00

USA - 2003 (Hellboy)


Genre : Bête à cornes
Réalisateur : Guillermo Del Toro
Scénario : Guillermo Del Toro, Peter Briggs
Directeur de la photo : Guillermo Navarro
Casting : Ron Perlman, John Hurt, Selma Blair
Musique : Marco Beltrami

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Sûrement le film le plus réussi de Guillermo Del Toro à ce jour. Et pourtant ce n'est pas encore ça. Ce réal semble vouloir se spécialiser dans le super anti-héros et avec un peu de persévérance il finira par pondre une adaptation digne de ce nom.

Pour ce qui est de celle-ci, ça ressemble à Hellboy, ça à le goût de Hellboy, mais les puristes et autres fans du personnages risquent de na pas y trouver leur compte. Le perso n'est pas tout à fait incarné et ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé. Maquillage et costume réussit, bon choix de l'interprète, Ron Perlman, esprit du démon relativement respecté.
C'est le relativement qui coince.
Le côté cynique du personnage est présent, punchlines délivrées toutes les 5mn comme un métronome, mais sa noirceur intrinsèque ne fonctionne guère. Or il ne suffit pas de lui donner des expressions d'affliction et de filmer le tout dans la pénombre pour rendre son mal-être consistant. Mauvaise direction d'acteur et mauvais choix scénaristiques.

Opposer un personnage si fort, un gros démon tout rouge de 2 mètres avec une main en pierre surdimensionnée et à l'esprit acéré comme les lames de Blade, à un jeune freluquet sans face, insipide, au cœur pur qui aura pour tâche de le faire mûrir en tentant de lui souffler sa copine...
- respire un coup, ça va aller... ça, si c'est pas une idée de toute naze...
Et du coup, le merdeux prend une place trop importante pour ce qu'il aura à apporter au film. Pas grand chose.
Disons que ce film ne s'adresse pas qu'aux connaisseurs de l'œuvre originale, pourtant très prisée outre-atlantique, et qu'il n'y a rien de tel qu'un jeune wasp neuneu pour créer l'empathie. D'autant plus dommageable que le démon se demerde pas mal seul.
Certes, il y a un John Hurt correct en vieux professeur de vie un peu fatigué et rongé. Il y a surtout sa magnifique voix de vieil acteur Shakespearien.

Hellboy s'annonce certainement comme le premier opus d'une lignée. Il n'en à pas fini de sauver la planète. Mais gageons que dans les sequels, ce qui fait sa vraie nature, sa noirceur, soit reléguée au second plan au profit de scènes d'actions dont sont clients les teens ciblés.
Comme pour Hulk donc, dommage. Même si Hellboy reste un moindre dommage que la crotte posée par Ang Lee.
- Ce dernier avait au moins tenté l'introspection et la contemplation...
C'est ça, fout toi de ma gueule.

Ca n'est donc pas encore cette fois que Hollywood offrira une version de super-héros qui ne soit pas à destination d'un public attardé et boutonneux. Il y aurait bien Spiderman qui lui, au moins, a le mérite d'être affiché ouvertement comme à destination d'un tel public. Mais sans cynisme et avec ce qu'il faut d'intelligence. D'où peut-être son succès.
Côté spectacle, c'est très correct. Tans pis pour moi si ce qui m'intéresse le plus dans ce genre de film, ce sont justement les à-côtés. C'est d'autant plus dommage, que sur le papier, Hellboy avait vraiment vocation à devenir un (anti) héros intéressant une fois porté à l'écran.
Il aurait pour ce faire fallu que Mignola (le dessinateur officiel) se colle de près à la réalisation et applique ce qu'il fait de main de maître avec sa plume et de l'encre.
Noire l'encre.

Roberto Rodriguez devrait relever le gant en adaptant Sin City de Frank Miller, avec la collaboration de ce dernier. Tout n'est peut-être pas mort pour qui voudrait un jour voir une adaptation de comics réussie et bien dark.


Aswip'

Le pour : les fx
Le contre :
le scénario

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25 mars 2005 5 25 /03 /mars /2005 00:00

USA - 2003 (Exorcist : the beginning)


Genre : Dragée Fuca
Réalisateur : Renny Harlin
Scénario : William Wisher Jr, Caleb Carr, Alexi Hawley
Directeur de la photo : Vittorio Storaro
Casting : Stellan Skarsgard, James d'Arcy, Remy Sweeney, Izabella Scorupco
Musique : Trevor Rabin

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

AVERTISSEMENT : A TOUTE PERSONNE QUI N'AURAIT PAS ENCORE VU CE FILM ET QUI EN AURAIT L'INTENTION, NE LISEZ PAS CE QUI SUIT.
Explicit Lyrics.

Souvent blasé ou déçu, je ne suis que très rarement indigné par un film, ayant toujours à l'esprit qu'il ne s'agit en définitive que de cinoche et que tout cela est somme toute assez dérisoire. Ma dernière petite montée de sang date du pitoyable Catwoman de Pitof et la dernière grosse de la sinistre Passion de l'autre australopithèque de Gibson.
Pourtant, des bouses, j'en ai vu quelques-unes depuis. Et concernant Catwoman il n'y avait vraiment pas de quoi s'emballer tant la crotte était petite et sans conséquence autre que d'avoir eut l'impression de se faire entuber dans les grandes largeurs. Gageons que ce ne sera pas la dernière fois. Mais au sortir de la vision de L'Exorcist : the beginning, j'étais excédé comme rarement.

Comme on a pas d'ambition, ni le talent, ni l'intention de marcher sur les traces du chef d'œuvre de Friedkin, on va donner dans le gore. Pourquoi pas. N'importe comment et sans vergogne, là, ç'est mal.
Si encore, l'effet escompté était ne serait-ce qu'approché, à savoir, foutre les jetons aux spectateurs, je serais passé dessus, comme sur nombre de films de série z qui pullulent actuellement. Mais dans cette préquelle de l'Exorciste, ce n'est pas tant de voir un petit garçon se faire dévorer
par une meute de hyènes en images de synthèse (et plutôt en carton-pâte d'ailleurs) qui m'a chauffé, c'est que ce soit traité en plan séquence.
- on a dit GORE.
Non plus que cette vision m'ai choquée, il m'en faut plus, mais je trouve l'idée gerbante car complètement gratuite en l'occurrence dans le récit. Si au moins c'était correctement fait...
Idem pour la petite fille qui se prend une balle par un vilain nazi dans un camp de concentration. Et le choix de Sophie version trash qui suit cette scène est vraiment limite pour expliciter la perte de foi de l'ancien prêtre.
-t'es marrant, on a à faire au Diable quand même. Faut que ça gicle un peu.

D'ailleurs, on va l'interdire aux moins de 17 ans, comme ça on est peinard.
L'Amérique des touducteurs dans sa toute magnificence.
Il est hors de question de montrer un nichon aux moins de 17 mais des enfants qui se font dépecer, allons-y gaiement. Ainsi, quand la bonasse Izabella Scorupco tente de séduire le faux prêtre, ce sera à base de naissance de décolleté plongeant et faudra s'en contenter.
- non mais c'est pas un film de boules non plus...
De la bonne hypocrisie judéo-chrétienne pour un film qui manie de la sous culture religieuse et qui n'assume même pas.
- tu t'emballes pour rien. c'est pas un film d'auteur non plus.
Renny Harling est coutumier des réalisations pachydermiques (Driven, Peur Bleue, 58 Minutes Pour Vivre et survivre à toutes ces merdes) et en l'occurrence il s'est surpassé.
Pas étonnant alors qu'on ai vidé le première réalisateur de cet opus, le brillant Paul Schrader, pour cause d'approche trop psychologique. Au moins, avec Harlin, on est certain que l'approche ne le sera pas trop, psychologique.
Certes, ce gros tas de pus de réalisation, de scénario et de jeu d'acteur est enrobé dans une belle photo. La belle affaire. Quand l'idée de cadeau est merdique, l'emballage contient difficilement
les effluves nauséabondes.

Bref, ce genre de cinéma où l'on explique tout en montrant tout pour prévenir un éventuel début de reflection du spectateur, où on ne laisse aucune part au mystère au profit d'images qui remplissent le vide sidéral
du scénario, ce genre m'agace. Mais quand en plus les seules idées présentées sont abjectes pour faire genre, là j'ai carrément chaud.
Il a bon dos le Diable.

Comment l'acteur principal Stellan Skarsgard, habituellement adepte de Ingmar Bergman, Lars von Trier et autre Gus Van Sant à-il pu echoué sur ce sinistre projet?
- il a vendu son âme...
Je vous épargne ce qui m'a gonflé par ailleurs, ainsi que l'intrigue.
Elle mince comme la feuille de pq qui sert à torcher les financiers de cette merde. D'ailleurs, ils doivent avoir les doigts qui sentent.
Je vais également m'abstenir de vous balancer la fin comme j'en avais l'intention première, pas par considération, y a un message préventif en haut du post, mais parce-que en définitive je ne m'en souvient même plus.
Or je l'ai vu il y a 4 jours. C'est dire l'ampleur de l'excrément.

Si, je me souviens juste qu'elle est pitoyable et que j'ai déchiré mon billet de cinéma alors que j'en fais la collec.


Aswip'

Le pour : l'amour et la paix dans le monde
Le contre :
la guerre et l'injustice

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23 mars 2005 3 23 /03 /mars /2005 00:00

USA - 2003 (The Passion of the Christ)


Genre : vomi
Réalisateur : Mel Gibson
Scénario : Mel Gibson, Benedict Fitzgerald
Directeur de la photo : Caleb Deschanel
Casting : Jim Caviezel, Monica Bellucci, Maia Morgenstern
Musique : John Debney

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Je dirais suspect pour rester courtois et vais essayé de m'en tenir au film, à la forme, mais je sens déjà que ça va pas être évident. J'ai le mauvais génie qui pointe et crains de déjà déborder sur le fond, pas plus tard que maintenant... et merde...
tans pis.
Scorcese nous avait gratifié d'une certaine vision de la vie du Christ il y a quelques années, qui avait, en son temps, créée son lot de débats et de débordements (2 cinés parisiens plastiqués). On ne peut cependant pas nier les talents du réalisateur italo-américain. Et même si rien ne m'avait
particulièrement choqué dans sa Dernière Tentation, je peux concevoir que certains l'ai été. Pensez donc, Jésus chez les putes! Shocking!
De là à plastiquer des salles de cinés... ce fameux poids des images...

Le film de Mel Gibson ne mérite juste pas l'attention qu'on lui prête et par voie de conséquence la pub qui lui est faite. Parce-que ce n'est en définitive rien de plus qu'un bien mauvais et vilain film.
Si son intention était de montrer le martyr du Rédempteur comme je l'ai entendu le dire, alors il est salement passé à côté. Il aura tout au plus réussi dans son entreprise de réalisation d'un film gore bien bourrin. Dans le genre, j'ai préféré Brain Dead. Vachement plus drôle.
Car les innombrables ralentis qui truffent les scènes violentes de cette Passion m'ont semblées bien plus insupportables que les scènes elles même. Je trouve le procédé obscène. Quand Gaspar Noé filme une scène de viol dans Irréversible, il le fait sans far, caméra statique, sans de violons à la con. Juste avec l'atrocité de l'acte pour décor. Pas d'esthétisation de merde. Et cela fonctionne horriblement. Alors quand la Bellucci, sur divers plateaux télé, sort que c'était Bamby à côté du film de Gibson, je trouve la force de vente
malhonnête. L'emballage ne rattrape pas tout.
Certes, il ne faut pas trop en demander à un réalisateur américanostralien limité. Mais il devrait être interdit par décret aux mauvais réals d'utiliser le ralenti comme unique recours dramaturgique. C'est bon pour les films d'actions. Pas quand on prétend véhiculer un message christique tel que "je prends sur moi le poids des pêchés du monde". Et pour le coup, c'est son film qui devient pesant et lourd.

-Et le fond alors?
Hé bien, génie malin, il n'y a pas de discussion possible.
On pourra toujours opposer qu'il y a les bons et les méchants de tous les points de vues. Effectivement, il y a les vilains pharisiens qui pour des raisons politiques feront tout pour se débarrasser du gêneur et les femmes juives qui pleurent sur le chemin du calvaire. Il y a ces gros bœufs de soldats romains en charge de la flagellation et la femme du consul pleine d'une compassion dégoulinante. Tout cela est bien dans la tradition judéo-chrétienne : manichéen au possible. On est en gros dans le cahier des charges.
Là où ce film est dangereux, c'est dans son montage. Tout truffé de flash-backs prosélytes qu'il soit, la parole du Christ y est réduite à du message positiviste digne des pires pub Nike, dans un format tout aussi court. Cela est complètement annihilé par une complaisance à faire de l'image esthétichoc. Bref, à traiter la mort de Jésus dans la même veine que celle de William Wallace, on prend rapidement parti dans l'identification des méchants de service, dans leurs stygmatisation. Ils sont pourvu de nez crochus et sont avides de pouvoir. Et même si cela s'avère physiologiquement exact et historiquement probable, et pour peut qu'on y croit, il sera difficile à certains esprit balourds de faire la part des choses. Surtout compte tenu de la situation internationale actuelle. Le raccourci vers des sentiments anti-sémite est pentu.
D'autant que ce film crasseux bénéficie d'une caution de poids, puisqu'il s'appuie sur une certaine Bible, un ouvrage très en vogue outre-Atlantique,
et qu'il s'offre un certaine caution "historique" du fait de l'emploi de l'araméen et du latin.

A savoir, donc, que Mel Gibson est le digne rejeton d'un catholique intégriste avant la vision de cette merde. Qu'il s'est entouré de conseillés tout aussi fachos pour la préparation au tournage. De ceux-là même qui lynchaient du nègre et autres métèques il y a quelques décennies. Assez ignorant et con donc pour s'attaquer au Livre, et d'autant plus dangereux qu'il n'est pas impossible qu'il le fasse en toute bonne foi. Gerbant.

je ne m'étendrais même pas sur tous les passages qui m'ont parut grotesques à pleurer et ne parlerais pas ici de la performance de Jim Caviezel.

-Mais pourquoi est-il aussi méchant?
Parce-qu'il est énervé.

Aswip'

Le pour : des clous
Le contre :
Mel Gibson réalisateur

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23 mars 2005 3 23 /03 /mars /2005 00:00

USA - 2003 (Spider-Man 2)


Genre : super
Réalisateur : Sam Raimi
Scénario : David Koepp, Alfred Gough, Miles Millar, Michael Chabon, Alvin Sargent
Directeur de la photo : Bill Pope
Casting : Tobey Maguire, Kirsten Dunst, Alfred Molina, James Franco
Musique : Danny Elfman

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

La chose est suffisement rare pour être notée et se confirme, Sam Raimi est un des rares réalisateurs de la planète Hollywood à avoir pondu une adaptation de comics réussie. A savoir fidèle à la bd, emballante et maîtrisée. Sûrement parce qu'il est issu de la culture comics, donc pas réalisateur d'un travail de commande. Sûrement parce qu'il ne prend pas l'auditeur pour un débile léger, pas de cynisme dans son oeuvre. Sûrement parce qu'il a gardé un vrai esprit ludique, et là c'est carrément exceptionnel. Il en résulte un vrai bon film d'entertainment et une suite encore plus jouissive que le premier opus. Ce en dépit d'une réalisation plus affranchie du format comics, par ailleurs fort plaisante dans le 1er, et d'une narration un peu moins fluide. Raimi, comme Peter Parker, s'achemine lentement vers l'age adulte. Malheureusement.
Mais ne boudons pas notre plaisir.

Donc, après l'apparition de ses supers pouvoirs d'homme arachnide, la mort de son oncle, la tentative de meurtre sur la personne de sa tantine,
son amour contrarié pour Mary Jane, son travail de photographe officiel de Spiderman, sa lutte syndicale pour l'obtention d'une
promotion au sein du Daily Mirror, son combat contre ce gros bouffon de Bouffon Vert, son amitié complexe avec le fils de son ennemi juré, la gestion de sa puberté et la grande responsabilité que lui confère ses pouvoirs, où diable Peter Parker
va-t-il trouver le temps de faire ses devoirs?
Simple. Il va les négliger. Au grand damne de son manchot de directeur de thèse (alias Lizardman). Et de fait, son apprentissage connaît des défaillances.

Le héros est intéressant, son ennemi est au niveau (un exploit pour le genre), les personnages secondaires sont en place, l'intrigue va et la mise en scène est bonne. La révolution est dans les fameux effets spéciaux qui sont habituellement le seul argument de ces films d'actions. Dans Spiderman 2, ils sont ahurissants. Le 1er combat contre Doc Oc est anthologique autant qu'esthétique. L'utilisation de la synthèse confère souvent une pesanteur éthérée, voir absente, aux personnages animés.
Ici, Octopus et ses centaines de kilos de tentacules métalliques, s'encrent violemment tantôt dans le béton, tantôt dans l'asphalte, rendant ses apparitions réelles, menaçantes, pesantes.
A l'inverse, l'homme araignée devient plus aérien, vif et hyperlaxe que jamais. Les effets sont complètement au service du propos et incarnent littéralement les personnages. Bref, ils sont pensés. Spiderman prend ainsi toute son ampleur dans cette sequelle. Être presque entièrement digitalisé est ce qui pouvait lui arrivé de mieux. Entre les mains d'un Sam Raimi tout du moins. Il ne s'est pas contenté de dilapider le budget en choix visuels douteux sur les conseils avisés d'un directeur artistique ou d'un producteur en carton pâte (voir Van Hellsing et consort). Big up à John Dykstra donc.

Il faut également saluer le choix et la direction de Alfred Molina dans le rôle d'Octopus. Car il est de notoriété publique qu'il n'y a rien de tel qu'un super vilain-méchant-mais-pas-trop-quand-même pour mettre en valeur le super héros de service. Demandez donc au piteux Green-Willem-Defoe-Goblin.
Et l'équilibre est idéal en l'occurrence.
Un Spiderfilm.
X2.

Aswip'

Le pour : le kitch assumé
Le contre :
la toile n'est pas très bien faite en gros plan

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23 mars 2005 3 23 /03 /mars /2005 00:00

USA - 2000 (Titan AE)


Genre : Torchon animé
Réalisateurs : Don Bluth, Gary Goldman
Scénario : Hans Bauer, Randall McCormick
Direction d'art : Kenneth Valentine Slevin
Casting voix : Matt Damon, Drew Barrymore, Bill Pulman...
Musique : Melissa R. Kaplan, Graeme Revell, Tim Simonec

Scénario

Mise en scène

Photographie
*****
Acteurs

Effets spéciaux
*****

C'est quoi cette daube ?

J'en reste baba.

Bouche bée, profondément ancré dans mon fauteuil, je ressens d'un coup le poids de la honte d'avoir vu Titan A.E. jusqu'à la fin du générique. La bave à l'amorce des lèvres, me voilà K.O. assis, mis à mal par la dernière œuvre de Don bluth.

Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Je n'ai rien vu venir.

On m'avait dit que j'allais voir un bijou animé de SF, de la trempe de La guerre des étoiles. On m'avait vanté le choix audacieux de l'incrustation 2D-3D comme un réel support, dans un domaine où d'autre studio de production s'en servent plus comme moyen de se simplifier la tâche.
On m'avait évoqué une trame de fond sombre, résolument orientée adulte…

Ha oui ? Ha bon. Pourtant non.
Non, à y réfléchir à deux fois, il n'y a rien à sauver de cette triste épave.

A commencer par les dessins et leur mise en animation qui ne se contentent même pas d'être corrects : personnages insipides, trait graphique sans caractère, orientation graphique mi-figue mi-raisin (entre le Disney-neuneu, et le je-tente-mieux-sans-trop-me-mouiller). La palme d'or de l'horreur revient au character design du "kangourou-oiseau-mister T" qu'un Don Bluth sadique a équipé d'une paire de jambes disproportionnées, ingérables lors des phases de déplacement dans un couloir étroit. Lors de rares moments de lucidité, j'imaginais la souffrance de l'animateur tentant de déplacer l'encombrant personnage d'un plan à l'autre.

Dans certaines scènes intermédiaires d'animations les personnages se déforment tellement que l'on se croirait devant le générique de Thalassa. Les nez changent d'arrête, le strabisme des yeux varient constamment, les bouches grimacent à l'extrême lors des phases de dialogue, ou se crispent inexplicablement lors de scènes censées fortes en émotions.

L'animation générale, sciée en trois supports (trop) distincts, n'arrange rien. Le travail certainement isolé des diverses équipes d'animations (décors en 3D, objets et accessoires en 3D, vaisseaux plan large en 3D, personnages en 2D) est dévasté par un raccord d'urgence pour colmater le tout. Du coup lors de certains passages on assiste à de complets dérapages, preuve à l'écran que coordonner le tout n'est pas une mince affaire. Lors de la fuite des terriens et plus précisément lorsque le père et le fiston se séparent, le décor s'en va d'un coté, la plate forme volante d'un autre coté et les personnages flottent au milieu de tout ça, nulle part en fait, allant d'une manière incertaine de l'un à l'autre.

Seule dans son coin, la 3D tente l'épate et mise sur les plus beaux effets du moment dont certains révèlent un goût douteux (reflets chromés à outrance, couleurs vives en dégradés surexposés). Du coup les "méchants" Drejs texturés "façon concert de Jean-Michel Jarre" sont insaisissables à l'œil nu, et l'on ne sait distinguer véritablement où se trouvent leurs têtes (ce qui demeure important pour viser les yeux).

Pour la trame de fond tout est baclé, plié, soldé… Tout doit disparaître. A croire que le script a été écrit sans paragraphes, sans saut de ligne, et pire, sans ponctuation. Don Bluth gère sa narration comme il le fit jadis sur les regrettables Rockorico, Charlie et Poucelina, c'est à dire en vrac. Malgré un passage mieux géré lors d'une poursuite parmi les astéroïdes, on avale sans mâcher les scènes qui se suivent inlassablement, sur un ton à la fois monocorde et survolté. Un exploit presque.

Passage obligé, la soi-disant idylle entres les deux protagonistes principaux (Cale et Akima) est plus qu'absurde puisque basée sur rien… inutile de chercher. L'histoire part régulièrement en vrille, s'offrant même des décalages temporels de toute beauté. J'en veux pour preuve le passage de la route vers la ceinture de glace : Les Drejs trouvent avant tout le monde l'emplacement du Titan, puis c'est au tour de Corso, le traître, d'obtenir le précieux renseignement. Il part donc en bon second. Mais c'est malgré tout Cale et Akima qui arriveront sur le site en premier… après avoir été néanmoins abandonné sur une colonie minable qu'ils ont eu le temps de visiter de fond en comble pour y trouver un vaisseau en miettes mais disponible (obtenu parce qu'ils avaient une bonne bouille de gens sympas), épave qu'ils ont retapé entièrement avec l'aide inespéré des colons qui, malgré leur misère profonde et quotidienne, n'avaient que ça à faire.... Du grand art !

Les scénaristes décidément en panne d'inspiration et en quête de modèles du genre s'offrent même le luxe de pourrir encore plus leur script en faisant ouvertement référence à Independance day lorsque Cale s'embarque à bord d'un vaisseau ennemi qu'il pilote d'instinct. Sans oublier (en vrac) : l'idée saugrenue qu'il suffit de dessiner une porte sur un champs de force pour s'enfuir d'une prison alien, l'outrecuidance de prétendre qu'il ne faut qu'une minute pour recréer une planète avec son atmosphère et sa faune, et enfin pour le coup de grâce, l'insupportable morale qui nous dit que l'homme est, par nature, bon et porteur d'espoir, et que grâce aux qualités de l'humanité, il y aura toujours un coin dans l'univers où un gosse du bronx jouera avec un ballon de foot tout neuf… Au secours !

Bref les puristes ont de quoi s'en mordre les doigts jusqu'au coude ! Ceux qui guettent le modèle de référence de space-opéra animé peuvent passer leur chemin. Pris au piège de sa propre folie des grandeurs, Don Bluth réalise là son plus beau navet, négligeant comme à l'accoutumée son histoire et se dispersant sur les exploits techniques souhaités.

Vraisemblablement perdu, il ne parvient même pas à satisfaire la moindre tranche d'âge. En voulant toucher tout le monde, comme les jeux PARKER, de 7 à 77 ans (trame pour adulte, musique et vitesse pour ado, bons sentiments pour enfants), il en résulte un vaste foutoir indigeste, véritable gâchis d'efforts et de talents, tout juste bon à montrer le mauvais exemple… On se rassure comme on peut.

Enzo

Le pour : rien
Le contre :
tout

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23 mars 2005 3 23 /03 /mars /2005 00:00

USA - 2001 (Planet of the apes)


Genre : Gâchis fantastique
Réalisateur : Tim Burton
Scénario : William Broyles Jr.
Directeur de la photo : Philippe Rousselot
Casting : Mark Wahlberg, Tim Roth, Helena Bonham Carter, Estella Warren...
Musique : Danny Elfman

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Ca ne fait pas l'ombre d'un doute. Avec sa Planète des singes, notre ami Tim Burton que l'on affectionne tout particulièrement, ici à Cinematic, a voulu j'en suis sûr, nous faire cadeau d'un navet croustillant à démonter de pied-en-cap, juste pour notre plaisir sadico-narquois de critiques éhontés.
C'est évident. D'ailleurs l'attention était louable...

Je suis tenté de dire : " merci, mais c'est trop, je n'en ferais rien "

Et malgré tout ce qu'il a de railleur à dire, tous les défauts de ce film qui n'est pas vraiment le sien, l'absence complète d'attention, l'inexistence presque assumée de créativité, et toute cette soupe hollywoodienne servie au final même pas tiède, les mots moqueurs me manquent, sûrement parce que je n'ai pas envie des les adresser à mon Burton, mon hors-normes, mon énorme, mon loufoque bonhomme.

C'est gé-rationnel. Comprenez que ceux qui n'ont pas connu le contexte parfois morose du cinéma fantastique post-Burtonnienne des années 80, et l'émoi succité par l'auteur lors des sorties en salles des divers Beetlejuice, Batmans 1 et 2, et Edward aux mains d'argent, ne peuvent comprendre ma retenue.

En général lorsque Tim s'installe sur la toile du cinéma du coin, l'énergumène ne vient pas seul. Sur un fond sonore de violons crevés et de musiques de cirque (Danny Elfman à la baguette) il nous introduits ceux qui lui sont proches, qu'ils soient fantasques ou carrément moches. Ses héros ressemblent à des squelettes de fil de fer, ses princesses se maquillent de deuil, et ses vilains sont de sales gosses véritablement dangereux et attachants. Tout ce beau monde est souvent arrangé en dépit du bon sens (comme dirait mère-grand), physiquement et psychologiquement parlant, comme un marmot qui jouerait à troquer la tête de ses légos à la place de ceux de ses playmos, juste histoire de voir comment c'est beau.

L'univers de Tim Burton n'appartient qu'à lui et en découvrir ses multiples protagonistes disséminés parmi ses films suffit à susciter un véritable plaisir. Or ici de plaisir il n'y a point parce que de Tim Burton La planète des singes n'a rien, ou si peu. Véritable film de commande, la cuvée 2001 est un film impersonnel, finalement assez quelconque, une oeuvre quasi anonyme si ce n'est la signature Hollywoodienne presque estampillée d'un code barre de chez Mattel, tant on sent à plein pif le subterfuge marketing.

Du coup inutile de disserter plus longuement sur la présence insipide des protagonistes principaux, l'absence de personnages secondaires relégués quasiment au rôle de silhouette, le creux affligeants des dialogues, le douteux de certaines blagues "made in usa", le jeu sans direction ni conviction de Mark Wahlberg, la présence ridicule d'Estella Warren plus potiche que ça tu meurs, l'absence de rythme du scénario d'ailleurs maigre, le grotesque des situations, sans oublier la morale alambiquée pourtant plus proche du dénouement de la nouvelle de Pierre Boule qui inspira les deux films et la série.

Inutile non plus de s'enthousiasmer plus qu'il n'en faut sur les maquillages pourtant réussis de Rick Baker, les décors de studio démesurés tellement beaux mais sans vie, le jeu de Tim Roth efficace et finalement lassant à la longue, certaines idées pas sottes sur le mode de vie des singes, et le rendu de la puissance des gorilles…

Inutile de s'attarder car finalement l'apparence compte peu face au fond du sujet qui aurait pu être maîtrisé de main d'auteur si Hollywood avait laissé aller Tim Burton là où il voulait aller. Si vous voulez découvrir (ou re-découvrir) l'auteur et non pas le piètre prestataire, penchez vous sur les films précités et ajoutez à la liste Ed Wood, Le noël de monsieur Jack, Mars attack et Sleepy Hollow, garantis sans gâchis.


Enzo

Le pour : un chouïa de Burton
Le contre :
mais trop peu

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22 mars 2005 2 22 /03 /mars /2005 00:00

USA - 2004 (Catwoman)


Genre : Film de chatte
Réalisateur : Pitof
Scénario : John Rogers, Mike Ferris
Directeur de la photo : Thierry Arbogast
Casting : Halle Berry, Benjamin Bratt, Sharon Stone, Lambert Wilson
Musique : Hoobastank, Mis-Teeq, The Hiss...

Scénario
*****
Mise en scène
*****
Photographie
*****
Acteurs
*****
Effets spéciaux
*****

Et un super-héros de plus au panthéon des adaptations cinématographiques
hollywoodiennes foireuses, un!
Une fois n'est pas coutume, le super-héros est une super-héroïne.
Une fois n'est pas coutume, le réalisateur américain est un réalisateur français. Pas de quoi sortir le drapeau tricolore cependant tant la faillite de l'exercice est totale, le naufrage complet.
On aurait pu le présupposer, ayant à l'esprit une autre adaptation de sinistre mémoire. Vidocq.

Explorateur, relativement doué dans le domaine des effets visuels, mais certes pas réalisateur, l'application qu'a mis le frenchy Pitof à accumuler les poncifs du genre, allant j'usqu'à innover dans la connerie, mérite qu'on salue son Catwoman. Quelle constance.
On pensait naïvement qu'il faudrait se lever de bonne heure avant d'égaler
en nullité un Dardevil... Hé bien c'est chose faite.
Et c'est Français Môssieur!

Donc, cette grosteque adaptation à l'écran de La Femme-Chat s'adresse à
un public de 4 à 12 ans. Disons j'usqu'à 13-14 si vos enfants ont du retard. Le pari insensé, aux vues du public visé, c'est que ce film est totalement
dénué d'humour. Or il est notoire que les enfants apprécient particulièrement de rire au cinéma. Hé bien non. Pas de rires programmé dans ce film.
Ce n'est pourtant pas faute de prendre l'auditeur pour un taré.
Et le faire en usant d'un premier degré affiché et constant, est carrément suicidaire. Ca doit-être le côté maso-cuir qui à déteint.
En effet, les enfants ont le cynisme en horreur. Il les met mal à l'aise.
Ils sentent immédiatement qu'on se fout de leur gueule.
Et dans le genre, ce film est un summum.

Halle Berry joue la cruche avec tant de conviction, et ce durant les 3/4 du film, que lorsqu'elle endosse son complet en vachette top sex, on a du mal à intégrer ses accès de schizophrénie dominatrice et fouettarde. Elle également d'ailleurs. Quel talent.
En effet, son interprétation de Patience Philips, employée modèle vaguement artiste, mais tellement insipide et bêtasse qu'on a qu'une envie c'est de la tarter, est assez loin de ce à quoi elle nous a habitué.
Son changement de brushing douteux et sa piètre parodie de Michelle Pfeiffer ne rendent le personnage de Catwoman que risible et pathétique.
Son comparse flicaillon gendre idéal est tellement symétrique de gueule, tellement omniprésent qu'il arrive toujours au bon moment avec du pain et des croissants, tellement transparent qu'il n'en finit plus de saouler.
Et en 5 minutes on à une idée assez précise de son rôle dans la trame dramatique. Dramatique, l'interprétation de Lambert Wilson.
Résolument cantonné au statut de méchant (français) de service. Avec un peu de chance, son ultime consécration hollywoodienne sera de jouer un salop (français) dans le dernier opus de la trilogie Star Wars. Ensuite, il retournera aux limbes d'où il vient. Dans des films d'auteurs, en France.
Pathétique, Sharon Stone, qui en dépit de l'ironie du choix de son rôle et du jeu avec son statut d'icône, parvient difficilement à masquer derrière sa crème de jour qu'elle a des impôts à payer ou qu'elle cherche à revenir sous les spotlights à toute force. L'un n'empêchant pas l'autre. Gageons que les zéros sur le chèque furent proportionnels à l'ampleur du navet. Car après un tel fourvoiement, seul un Scorcese ou un Spielberg pourraient la sortir
de l'abîme dans lequel elle vient de s'enfoncer.

Alors évidemment le petit français n'est sûrement pas le seul à blâmer de cet incroyable ratage. On sait que la latitude du metteur en scène dans ce genre de commande est des plus restreinte. Mais s'il avait besoin de s'expatrier pour commettre ce méfait, il serait tout aussi inspiré de rester au Far West. Kassovitz, dans des conditions similaires, ne parvenait pas à convaincre avec son Gothika, mais il avait au moins pour lui d'accoucher d'une mise en scène intéressante et une certaine main mise sur sa direction d'acteur. Ici, La mise en scène n'a aucun relief, pire, aucune intention. Que d'effets gratos malgré le dynamisme de rigueur imposé par un cahier des charges bien lourd. A noter tout de même que la version française sauve quelque peu l'interprétation originelle. Et ce fait d'arme est si peu courant qu'il en deviendrait presque saugrenu. Un ban donc, pour le travail des doubleurs français.
Sorti de là, la narration ne veut rien dire, les dialogues ne parlent pas, la BO est digne d'une compile pour ascenseur, cible, les adolescentes consommatrices de MTV Love et ses sessions nocturnes RNB.
Que dire du pauvre message féministe délivré dans ce sous-produit, si ce n'est qu'il sûrement tiré d'une réclame des années 60 pour SOS Femmes Battues. Ou littéralement du comics.
Les effets un peu spéciaux, sont, comme souvent, le rare intérêt de ce genre d'entreprise. C'est quand même cher payé pour mettre en scène des séquences de la prochaine pub pour L'Oréal.

Il n'y a plus qu'à souhaiter que Catwoman fasse le four qu'il mérite. Histoire que les producteurs américains d'entertainment y songent à deux fois avant de réadapter un super-héros, avant d'en confier la réalisation à un mauvais, avant de prendre le public de ce genre de productions pour des demeurés, avant de faire une suite à cette crotte de chat. Malgré sa présence dans quasiment tous les plans, la belle black en vogue à hollywood n'est pas prête de faire oublier la prestation d'une autre belle blonde, qui en 15 minutes aux côtés d'une chauve-souris, explosait tout sur son passage et marquait définitivement les monde des super-héroïnes de sa patte.

Si ce chat là pouvait ne pas retomber sur les siennes, qu'il s'écrase comme une merde, et surtout, par pitié, qu'il n'ai pas neuf vies.

Et vivement les super-héros façon Pixar.

Aswip'

Le pour : les reins de Halle
Le contre :
tout le reste

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